Accueil  >  Idées  >  L’édito

LE MACRONISME OU L’ÈRE DE LA COMMUNICATION

par Philippe Allienne
Publié le 28 novembre 2022 à 11:26

S’il est établi, après un quinquennat et une réélection de l’ex-ministre ministre de l’Économie de François Hollande, que le « macronisme » ne relève en rien d’une idéologie, nous avons bien compris qu’il s’agit d’un système. Un système de communication redoutable. Avec plus de cinq nans et demi d’exercice, la machine est parfaitement huilée. Lors de son démarrage, on aurait pu penser que le pilote se montrait un peu trop rude avec sa machine, qu’il faisait trop souffrir l’embrayage. L’affaire des cinq euros, dans le dossier Logement/APL n’était pas une erreur de conduite. La suite nous l’a prouvé.Autour du dossier Logement/APL, il y avait une équipe, jeune, ambitieuse et dépourvue d’état d’âme. Depuis, certains, ou certaines, ont eu chaud sur les ailes ou ont été sacrifiés (es). Il fallait faire attention à la marche. Aujourd’hui, ce que l’on nomme avec trop de facilité le «  macronisme  » résiste à tout : manifs pour les retraites, manifs pour les allocs chômage, gilets jaunes, etc. Aucun œil crevé n’aura su émouvoir le système macroniste. Un « recul  » sur une zad lui permet de se rétablir plus fermement encore sur ses deux pieds. Le système macroniste assure, Macron s’assure.En cette fin d’année, nous devons nous attendre au pire. Les retraites, le grand âge, notre système de santé, notre modèle d’enseignement... sauf à nous battre très, très fort, nous pouvons nous préparer à en faire notre deuil.Parce que le système Macron, c’est cela.De la communication en lieu et place du débat contradictoire. Du spectacle hanounesque à la place de la réflexion. Et c’est ainsi, sans autre vaseline, que la réforme de l’assurance chômage nous passe par le travers. La durée d’indemnisation, son montant aussi, vont être rabotés pour notre bien. Pas besoin de 49.3. La réforme de l’assurance chômage passe étape par étape, doucement et sûrement, laissant impuissants syndicats et associations de chômeurs. Le macronisme n’est pas une idéologie. Il est un passeur vers le pire. Les maitres des Forges l’auraient adoré, à l’heure du thé.