Avancez démasqués !

par Lydie LYMER
Publié le 3 mars 2022 à 18:21

En audition au Sénat le 22 février, Olivier Véran a esquissé les critères qui pourraient être retenus pour lever le passe vaccinal. Le sous-variant BA.2 d’Omicron est apparu depuis plusieurs semaines. D’après une étude danoise, il serait possible de le contracter rapidement après avoir été positif à Omicron. Mais l’horizon s’éclaircit : plus contagieux, il serait moins dangereux. Même si de nouveaux variants ne cessent de faire leur apparition, nous avons franchi le sommet de la cinquième vague. Depuis le 28 février, le masque est tombé dans les bars, les restaurants, les cinémas, les musées, et dans les cours de récré des écoles où le protocole a encore changé. Pour le ministre de la Santé, le taux d’incidence en décroissance pourrait être suffisamment bas pour permettre le fonctionnement normal des hôpitaux « d’ici la mi-mars ». Auquel cas, « nous pourrons enlever le masque chez les adultes et les enfants pour tout ou partie des lieux fermés, y compris sans passe ». Les non-vaccinés, Emmanuel Macron avait pourtant « très envie de les emmerder jusqu’au bout », début janvier. Mais deux mois plus tard, on espère qu’ils seront convaincus par le Novavax, vaccin classique, sans ARN messager, dont la France attend des milliers de doses début mars. Sans compter le vaccin que le laboratoire français Sanofi sort enfin, deux ans après le début de la pandémie. Cocorico ! Concernant une quatrième dose, Olivier Véran hésite, en raison de la « fatigue vaccinale ». Pas la fatigue physique, hein ! « Au contraire, plus vous apprenez à votre corps à reconnaître le virus, mieux vous vous portez. » Mais les Français qui se sont soumis à trois doses avant d’être malades commencent à en avoir ras la seringue. La quatrième dose ne sera donc pas imposée « pour l’heure ». Peut-on imaginer que le coronavirus soit sournois au point de décider subitement la décrue des contaminations avant le début de la campagne présidentielle ? La coïncidence est troublante. Contre le Covid, la vaccination était la seule solution. Jusqu’aux élections.