Rimbaud accusé

par JEROME LEROY
Publié le 30 septembre 2022 à 11:43 Mise à jour le 29 septembre 2022

À gauche, l’onde de choc liée aux violences sexuelles et sexistes ne cesse de grandir. Nous apprenons maintenant que c’est Arthur Rimbaud qui renonce à toute responsabilité dans les instances de LFI. Le député de Charleville-Mézières, qui participait à l’Assemblée à une commission mixte de réflexion sur le commerce des armes crée depuis le début de la guerre en Ukraine, a en effet préféré devancer le scandale médiatique qui ne manquera pas d’apparaître à la suite d’un témoignage spontané recueilli auprès des agents Lagarde et Michard du commissariat de la capitale ardennaise. L’affaire ne remonte pourtant pas à hier et met en question le comportement du député insoumis avec sa voisine alors qu’ils étaient encore tous les deux enfants. Il est ainsi décrit par un informateur ou une informatrice, allez savoir, qui a préféré garder l’anonymat :

«  Quand venait, l’œil brun, folle, en robes d’indiennes, Huit ans - la fille des ouvriers d’à côté, La petite brutale, et qu’elle avait sautée, Dans un coin, sur son dos en secouant ses tresses, Et qu’il était sous elle, il lui mordait les fesses, Car elle ne portait jamais de pantalons ; Et, par elle meurtri des poings et des talons, Remportait les saveurs de sa peau dans sa chambre. »

Arthur Rimbaud reconnait donc les faits, embarrassant un peu plus une formation déjà bien secouée par ces problèmes. La surprise est d’autant plus grande que Rimbaud s’est aussi distingué par un certain activisme LGBT. Sandrine Rousseau, toujours vigilante et que l’on sait à la pointe de tous les combats dans l’intérêt des femmes, parle, à propos de ce témoignage qu’elle a été la première à relayer sur les réseaux sociaux et sur les plateaux de chaînes d’infos continues, de « comportements inexcusables  » où « un petit garçon a non seulement commis une agression sexuelle mais a de surcroît utilisé son privilège de classe. » Elle a ajouté sur LCI : «  L’attitude du député Rimbaud enfant doit nous interroger collectivement sur ce qu’est l’éducation dès le plus jeune âge. La déconstruction des attitudes prédatrices du petit garçon doit avoir lieu dès sa naissance en fait et peut-être même avant, par des interventions sur le fœtus. » Sandrine Rousseau a conclu : «  Mordre des fesses, c’est un délit, et les femmes ont encore le droit de ne pas mettre de culotte que je sache.  » « La fille des ouvriers d’à côté  », elle, a vingt cinq ans aujourd’hui. Elle pointe à l’agence Pôle Emploi de Sedan, enchaîne les missions d’intérim dans l’aide à la personne et a été une figure locale, en 2018, des Gilets Jaunes. Elle refuse toute publicité autour de cette affaire. Elle a juste donné un bref entretien à L’Ardennais. Elle a déclaré à notre confrère qu’elle « adorait se faire mordre les fesses à cet âge-là  », et qu’ « Arthur était un sacré cochon toujours prêt à la rigolade ». Avant de conclure : « Puisque c’est comme ça, moi je vais voter RN la prochaine fois. Je n’ai pas envie de bosser jusqu’à 65 piges et eux, au moins, ils causent retraites et pouvoir d’achat. Et pas de ce que je fais avec mon cul.  »