Le premier fournisseur de gaz naturel, leader de l’énergie verte, est aussi un pollueur qui rejette des centaines de milliers de mètres cubes de méthane dans l’atmosphère. Il explique que cette pratique, qui consiste à purger ses installations, se justifie par des raisons de sécurité, afin d’éviter des explosions. Mais, opposent ses détracteurs, cela permet surtout de gagner du temps lors des opérations de maintenance. On ouvre les vannes et le gaz part dans l’atmosphère alors que les deux tiers pourraient être récupérés et réintroduits dans le réseau. Un arrêté publié en 2014 oblige pourtant les opérateurs à prendre toute disposition pour limiter ce type de purge. Sauf que cette obligation n’est pas assortie de sanctions. Tous les industriels du gaz feraient la même chose. 2 500 000 m3 seraient ainsi rejetés tous les ans avec les conséquences désastreuses que l’on devine pour le climat. Selon un chercheur au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE), le gaz rejeté est un méthane qui pollue 30 fois plus que le CO2.
À la bonne heure... Nouvel article N° 5982
