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Aux Philippines, être communiste se paie de sa vie

Publié le 23 mars 2021 à 10:52

« Tuez-les sur le champ, ignorez les droits de l’homme, c’est un ordre. Si quelqu’un doit aller en prison, ce sera moi. » Vendredi 5 mars, le président Rodrigo Duterte a appelé la police et les soldats à « achever » les « rebelles communistes ». Deux jours après, 24 perquisitions étaient menées et neuf militants des droits sociaux tués. Le président philippin n’a jamais hésité à appeler au meurtre de ceux qui le dérangent et ne s’en cache pas. À son arrivée au pouvoir en 2016, il avait déjà donné son approbation à l’exécution de milliers de personnes impliquées dans le trafic de drogue puis, en 2018, il incitait à tuer les femmes rebelles en « visant leurs parties génitales » et distribuait des récompenses pour chaque communiste tué. Aujourd’hui, sa dernière déclaration inquiète les opposants « de gauche » qui pourraient être traqués et exécutés sans justification à un an de la présidentielle.