En souvenir de Christine Renon

Publié le 10 janvier 2020 à 13:55

Son geste avait bouleversé la communauté éducative, bien au-delà de la Seine-Saint-Denis. Le 21 septembre 2019, Christine Renon, directrice de l’école Mehul à Pantin mettait fin à ses jours dans le hall de son établissement. D’après un communiqué publié vendredi dernier par le syndicat d’enseignants du premier degré SNUipp-FSU, la direction académique de Seine-Saint-Denis a reconnu que son suicide était « imputable au service ». « Cela a une symbolique énorme. L’administration reconnaît sa responsabilité dans ce drame. De toute façon, il suffisait de lire la lettre de Christine Renon pour le comprendre », souligne Caroline Marchand, cosecrétaire départementale du SNUipp-FSU 93. Avant de se suicider, Christine Renon avait en effet envoyé une lettre à tous les directeurs d’écoles de sa commune, dans laquelle elle confiait son épuisement professionnel et dénonçait les dégradations de ses conditions de travail. Selon le syndicat, la demande de reconnaissance de « l’imputabilité au service » a été faite par la famille de Christine Renon. Cette reconnaissance est annoncée alors que, d’après le SNUipp-FSU, une première réunion de travail sur la prévention des risques suicidaires doit se tenir le 10 janvier au ministère de l’Éducation nationale.