Il y a hommage et hommage

Publié le 8 janvier 2021 à 14:05

9 ans après l’enlèvement de deux jeunes Linsellois par un groupe de djihadistes d’Al Qaïda au Maghreb islamique à Niamey (Niger), le 7 janvier 2011, la procédure judiciaire pour faits de terrorisme n’avance pas. Lors d’un raid des forces spéciales françaises, le lendemain de l’enlèvement, Antoine de Léocour avait été assassiné par ses ravisseurs tandis que Vincent Delory est mort dans des conditions qui posent question : brûlé dans le 4x4 des djihadistes ou tombé sous les balles françaises ? Les familles réclament la vérité sur les raisons de la mort des otages et veulent savoir si la France a pris le risque de les perdre pour « raison d’État ». Les parents, qui voulaient leur rendre un hommage officiel ce week-end, devront se contenter d’un rassemblement limité à dix personnes. Ils parlent d’une différence de traitement avec l’hommage aux victimes de Charlie Hebdo et estiment que l’État tue leurs fils une seconde fois.