Photo d'illustration/Piqsels
Vidéosurveillance

L’étrange et embarrassant cadeau de Huawei à Valenciennes

Publié le 20 août 2021 à 12:11 Mise à jour le 25 août 2021

S’il date de février 2020, un procès- verbal de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) mettant en cause la Ville de Valenciennes a été mis en lumière cet été par le site d’information Mediapart. Il porte sur le système de vidéosurveillance mis en place en 2018. Selon la Cnil, ce système aurait un « caractère particulièrement intrusif ». Ses 308 caméras (bientôt 323) permettent une lecture automatisée des plaques d’immatriculation pour répondre aux requêtes des forces de l’ordre. Pour le gendarme du net, cela n’est pas licite. Mais le système permet aussi la reconnaissance faciale des individus (même s’il n’est pas mis en œuvre selon la Ville) et peut « engendrer un risque élevé pour les droits et libertés des personnes physiques ». La Cnil, qui n’a fait que délivrer un avertissement à la municipalité, rappelle que le système a été offert gracieusement par la société Huawei afin d’en faire sa vitrine en France. Un détail : Jean-Louis Borloo (député-maire de Valenciennes jusqu’en 2002) avait siégé au CA de Huawei Technologies France juste avant la mise à disposition de cette vidéosurveillance.