Ce sont nos confrères de Reporterre qui ont révélé l’affaire. Le groupe Canal+ a déposé les mots « planète » et sa traduction anglaise « planet » à l’Institut national de la propriété intellectuelle en 1999 puis « planète+ » en 2011. Depuis, il poursuit en justice toutes les (petites) associations, revues ou entreprises qui utilisent ce terme, y compris celles qui ne constituent pas une concurrence directe avec le groupe. Ainsi, la revue en ligne Néoplanète, le blog Planète polars, le magazine Planète oiseaux, mais aussi l’association Run for planet, voire même un site de recherche d’emploi intitulé « Planète job » ont tous reçu des lettres de menace du groupe, leur intimant de changer de nom. Au moins une vingtaine d’associations et de petites entreprises auraient déjà dû fermer suite à ces pressions. En revanche, le groupe de Bolloré n’a pour l’instant pas contacté le guide touristique international Lonely Planet ou la fondation GoodPlanet de Yann Arthus-Bertrand.
À la bonne heure... Nouvel article N° 5982
