Guerre d’Algérie

Le révisionnisme à l’œuvre

Publié le 3 septembre 2021 à 12:51

La mairie de Roquecourbe (Tarn) a récemment dévoilé une plaque à la gloire du Général Salan, natif de cette ville, mais surtout fondateur et chef de l’Organisation armée secrète (OAS) qui luttait, avec des méthodes terroristes, pour le maintien du statu quo de l’Algérie française. L’organisation a commis d e nombreux attentats en Algérie et en métropole, dont celui du Petit-Clamart, le 22 août 1962, qui visait le général De Gaulle. Le 21 avril 1961 à Alger, André Zeller, Maurice Challe, Edmond Jouhaud et Raoul Salan avaient conduit la tentative de coup d’État que l’on a appelé le putsch d’Alger. On se souvient que Robert Ménard, qui ne cache pas ses sympathies pour l’OAS, avait débaptisé en 2015 une rue de Béziers, la « rue du 19 mars 1962 » (en hommage à la fin de la guerre d’Algérie) pour lui donner le nom d’un des putschistes d’Alger. Le maire de Beaucaire (Gard) avait fait la même chose dans sa ville. À Foix (Ariège), une autre plaque rend hommage au Général Bigeard en lui attribuant un rôle qu’il n’a pas joué dans la libération de la ville le 19 août 1944 et en taisant sa responsabilité dans les tortures pratiquées durant la guerre d’Algérie. Ces précédents révisionnistes mettent encore plus en lumière les réactionnaires nostalgiques de cette époque.