Le commandant Ahmad Shah Massoud, assassiné par Al-Qaïda en 2001, est très souvent présenté comme un héros de la lutte anti-talibans. Mais avant de lutter contre les troupes de Ben Laden et du mollah Omar, il s’était surtout illustré dans son combat anticommuniste contre le gouvernement de Najibullah à l’époque soutenu par l’Union soviétique. Et il était un islamiste. Aujourd’hui, son fils Ahmad Massoud se présente à son tour comme un résistant anti-talibans à la tête d’un « Front national de résistance ». Sauf que ce front, dans la vallée du Pandjchir (nord-est de Kaboul), n’a jamais tenté de rejoindre l’armée régulière afghane et n’a en rien stoppé la progression des talibans. Aujourd’hui, le fils de Massoud réclame le soutien des États-Unis et demande à l’oncle Sam de lui livrer des armes. Il a écrit une tribune en ce sens dans le Washington Post et... dans la revue française La règle du jeu fondée par Bernard Henri-Lévy. L’intellectuel faussaire lui a déjà accordé son plein soutien. Pauvre Afghanistan.
À la bonne heure... Nouvel article N° 5982
