Paroles et paroles (suite). Pour le handicap, le compte n’y est pas

Publié le 14 février 2020 à 21:01

Ce 11 février aurait pu être un grand jour pour la condition des personnes handicapées. On pouvait toujours rêver en attendant les annonces d’Emmanuel Macron à l’occasion de la Conférence nationale du handicap. On comprend qu’il lui est difficile de remonter la pente après les beaux engagements du candidat à la Présidentielle, en 2017, de faire du handicap une des priorités de son quinquennat.

On a surtout vu la promulgation de la loi ELAN qui, en matière de logements adaptés, va à contre-sens des besoins des personnes en situation de handicap. La loi baisse à 20 % le plafond de logements neufs accessibles immédiatement (contre 100 % auparavant). Sur la question de l’emploi, la loi avenir professionnel de 2018 (dont les décrets d’application viennent de sortir) s’attaque aux entreprises adaptées et aux établissements ou services d’aide par le travail. Le projet de réforme des retraites risque d’aggraver la situation des futurs retraités handicapés. Ne parlons pas de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) qui ne permet toujours pas de franchir le seuil de pauvreté.