Pour les personnes handicapées, le sexe, c’est toujours pas le pied

Publié le 14 février 2020 à 20:59

Il y a une quinzaine d’années, la question de la sexualité pour les personnes handicapées avait été posée, et immédiatement refermée, lors d’un colloque sur le handicap à l’Institut régional du travail social (IRTS), à Loos. Encore avait-elle été évoquée par le journaliste-animateur en toute fin de journée. Aujourd’hui, à l’occasion de la Conférence nationale sur le handicap, les participants marchent toujours sur des œufs en abordant le sujet.

Quant à l’intervention d’Emmanuel Macron, dont les associations attendaient des actes tangibles, elle a tout simplement oublié cet aspect. Pire, le Haut conseil à l’égalité refuse catégoriquement la mise en place d’«  aidants à la sexualité  ». Si le tabou se lève progressivement en France, les professionnels sont face à eux-mêmes pour trouver des solutions. Le site gazette-sante- social.fr évoque des « établissements “novateurs’’ [qui] créent des projets d’établissement pour prendre en compte la vie affective et sexuelle des résidents (...) ».

Il n’empêche, contrairement au Danemark, à la Hollande, à l’Allemagne, à l’Autriche et, plus récemment, à la Suisse romande, la réponse institutionnelle se heurte encore à l’impossibilité de former des « assistants sexuels  ». Le recours aux professionnel(le)s du sexe relevant du proxénétisme.