Photo d’illustration/Pixabay

Si t’as pas la pêche, tu te casses !

Publié le 10 décembre 2021 à 11:12 Mise à jour le 17 décembre 2021

À Boulogne-sur-Mer comme sur les ports de pêche français concernés par les conséquences du Brexit, les pêcheurs font grise mine. Lors des Assises de la mer qui se sont tenues dans le Finistère, la ministre de la pêche Annick Girardin a créé l’émoi en évoquant un plan de sortie de flotte pour les pécheurs français qui n’auront pas obtenu la licence pour continuer à travailler dans les eaux britanniques. Une sortie de flotte, cela veut dire la casse des bateaux, c’est-à-dire de l’outil de travail des pêcheurs. Prime ou pas (la ministre a évoqué une enveloppe de 40 à 60 millions d’euros), voilà qui n’est pas sans rappeler le souvenir douloureux des primes de déchirage de 1996 pour, cette fois, la flotte fluviale. Il s’agissait alors de réduire la surcapacité de la flotte communautaire. Pour les pêcheurs français, c’est l’aveu d’un échec face aux mensonges et autres tricheries londoniennes.