Rentrée des communistes

Solidarité internationale : « 100 ans après,notre ADN n’a pas changé »

par Philippe Allienne
Publié le 4 septembre 2020 à 12:58

Dans son allocution de rentrée, ce 29 août à Dunkerque, Fabien Roussel n’a pas manqué de réaffirmer les orientations du PCF en matière de politique et de relations internationales.

« 100 ans après, notre ADN n’a pas changé. Notre soif de paix, de fraternité et de révolution est restée intacte. » Pour le secrétaire national du parti, il importe de rappeler que le combat des communistes pour la paix, c’est « demander que la France ratifie le traité de non-prolifération des armes nucléaires ». « Oui, a-t-il martelé, nous voulons sortir la planète de cette menace permanente qui pèse sur elle. »

Engagement aux côtés des peuples

Il a ensuite énuméré les grands axes portant sur la solidarité internationale. Celle-ci « va de pair avec notre engagement aux côtés des peuples du monde confrontés à la guerre, aux blocus, à l’impérialisme et aux politiques anti-sociales de gouvernements corrompus. Je veux le redire, nous sommes solidaires du peuple américain en proie aux dérives les plus abjectes, fascistes, avec un président qui laisse sa police et des milices tuer des citoyens américains en raison de leur couleur ! » Le secrétaire national a d’autre part insisté sur la solidarité du PCF avec les Palestiniens et les Israéliens pour que chacun puisse « vivre dans la paix et la sécurité, dans un état viable économiquement ».Même chose pour les Kurdes et les Turcs qui subissent la dictature de Recep Tayyip Erdogan, « celui qui vient de laisser mourir une avocate turque après 238 jours de grève de la faim ».

S’agissant de la souveraineté des peuples, il s’agit de la respecter « tout en condamnant le rôle dévastateur d’institutions telles que le FMI ». S’agissant du Liban, par exemple, Fabien Roussel tacle l’attitude du président français. « Nous sommes aux côtés des forces progressistes libanaises qui ont besoin d’une aide d’urgence mais pas d’ingérence de la part du FMI et de la France ! » Même logique, bien sûr, à l’égard du peuple malien « qui n’en pouvait plus d’un pouvoir corrompu et qui a plus besoin que la France lui parle coopération plutôt que militarisation ».

Aide d’urgence mais pas d’ingérence

Le secrétaire national ne pouvait manquer d’évoquer Cuba qui, pendant la pandémie, a envoyé et envoie des médecins partout dans le monde et même « chez nous, en Martinique ». Or, Cuba est toujours « victime d’un blocus injuste depuis 40 ans ». Le PCF demande la levée immédiate et sans condition de ce blocus américain.