Le Collectif de solidarité avec la lutte du peuple algérien a organisé un rassemblement à Lille, place de la République, ce samedi 5 octobre. Cette date correspond au 31 ème anniversaire de la révolte du 5 octobre 1988, en Algérie. A l’époque, cette révolte conduite par la jeunesse avait débouché sur une ouverture démocratique (ouverture au multipartisme, fin du monopole de la presse d’État, nouvelle constitution).
Mais les islamistes vont remporter les élections municipales de 1991, le Fis va tenter une grève générale et les élections législatives de décembre 1992 vont être interrompues par l’armée qui craignait une victoire du Front islamique du salut. Par la suite, le président Boudiaf est assassiné (29 juin 1992) et l’Algérie entre dans une décennie noire et le terrorisme islamiste.
Depuis le 22 février 2019, les Algériens sont à nouveau dans la rue. Le Hirak (mouvement) a d’abord été lancé pour protester contre la candidature de Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat présidentielle. Celui-ci parti, le peuple réclame la fin du système qui a mené l’Algérie à la faillite. « Le Hirak du 22 février 2019, pouvait-on lire sur une pancarte lors du rassemblement lillois du 5 octobre, est la continuité de la révolte du 5 octobre 1988 ». Une autre affiche proclamait : « Pas de vote avec un État mafieux qui spolie les biens du peuple algérien ». En Algérie, les manifestations se poursuivent chaque vendredi.
