La résistance liévinoise à l’honneur

par Jacques Kmieciak
Publié le 12 juillet 2019 à 19:01

Le XXe siècle se termine. Correspondant local de presse, Grégory Picart livre au quotidien Nord Éclair quelques portraits de « combattants de l’ombre » du Liévinois.

Ces articles suscitent l’intérêt du maire de Grenay Daniel Breton. « Il m’a alors invité à me pencher sur l’itinéraire de la résistance Jeanne Camus qu’il avait bien connue. Elle avait hébergé à Grenay le partisan soviétique Vasyl Poryk, lieutenant de l’Armée rouge et prisonnier de guerre évadé du camp de Beaumont, près d’Hénin-Liétard. Il sera assassiné par les nazis en 1944 », souligne Grégory Picart.

Rapidement, l’idée d’un ouvrage recensant le parcours d’une petite centaine de résistants du secteur s’impose. Initialement publié en 2000, le livre vient d’être réédité avec le soutien de la municipalité PCF, enrichi des dernières trouvailles de notre historien local. « J’ai découvert aux Archives départementales des rapports de police évoquant notamment Julien Hapiot, un dirigeant de la Jeunesse communiste du Pas-de-Calais.

Ici, les Francs-tireurs et partisans (FTP) ont émergé dans les corons de la cité 5, à cheval entre Grenay et Loos-en-Gohelle. 80 % de ces résistants étaient communistes. L’engagement des militants du PCF ne relève pas de la légende », insiste Grégory Picart. De nouveaux portraits (Raymond Detemmerman et Roger Vermeesch, fusillés à la citadelle d’Arras) sont également dressés dans ce livre conçu comme « un outil au service du travail de mémoire ».