En vue des JO de 2024

Olhain, terre d’accueil des Jeux

par Jacques Kmieciak
Publié le 13 novembre 2020 à 12:18

Le parc d’Olhain a été retenu comme « centre de préparation » en vue des Jeux olympiques (JO) et paralympiques qui devraient se dérouler à Paris 2024.

Un privilège qu’il partage avec 27 autres sites du Pas- de-Calais. « Paris 2024 », l’organisateur des Jeux, l’a labellisé pour quatre disciplines : le handball, la boxe, le cyclisme sur route et le cyclisme sur route paralympique. Il sera donc habilité à recevoir des délégations françaises ou étrangères dans leur phase de préparation aux Jeux.

L’exemple de Londres 2012

Le parc d’Olhain se trouve ainsi conforté dans sa position de place forte en matière d’activités sportives. « Les liens entre le Pas-de-Calais et les Jeux ont pris une dimension nouvelle lors de la mobilisation autour des Jeux de Londres de 2012. L’engagement du Département s’était traduit par un soutien massif à la construction d’équipements sportifs à hauteur de 20 millions d’euros », souligne Caroline Matrat, vice-présidente du conseil départemental en charge des Sports.

Caroline Matrat, conseillère départementale, Bernard Cailliau, président du parc, et des responsables de fédérations sportives.
© Jacques Kmieciak

À l’époque, Olhain avait notamment servi de base arrière à des judokas de Mongolie. Pour Bernard Cailliau, président du parc, cette reconnaissance est de nature à conforter ce site dans « sa vocation à accueillir des sportifs de haut niveau, mais aussi les clubs amateurs ». « Nous accueillons régulièrement la course cycliste Les 4 Jours de Dunkerque, et avons des liens étroits avec, entre autres, le comité régional de boxe ou la ligue de handball », confirme Yannick Audineau, le directeur. Olhain ne manque en effet pas d’atouts : un environnement agréable, des terrains de tennis, un golf 9 trous, un centre d’hébergement, une salle des sports de 1 400 m2, des rings de boxe, un mur d’escalade et désormais un « espace de renforcement musculaire et de récupération sportive, avec sauna », insiste Bernard Cailliau.

Enjeux économiques

Cette labellisation offre au parc d’intégrer un catalogue qui sera transmis au Comité international olympique ainsi qu’aux fédérations internationales. Pour les convaincre de s’installer au cœur des collines de l’Artois en amont des Jeux, « il faudra cependant faire du lobbying », avertit Bruno Pieckowiak, le président du Comité départemental olympique et sportif du Pas-de-Calais. Sur le plan na- tional, 415 sites ont été retenus, « il y aura un vrai challenge pour la province à exister à côté de Paris » , estime Caroline Matrat capable de porter un regard cri- tique sur l’olympisme contemporain. Tout comme le communiste barlinois Jean-Paul Courchelle, une figure historique de la FSGT (Fédération sportive et gymnique du travail) régionale. Celui-ci regrette que « le monde de l’argent se soit accaparé de l’olympisme. Nous sommes aux antipodes de l’idéal de Pierre de Coubertin, l’inventeur des Jeux modernes ». Pour Caroline Matrat, il n’en demeure pas moins essentiel « de mesurer les enjeux face à une crise économique qui frappe le sport de plein fouet en ces temps de crise sanitaire. Qu’importe que nous n’attirions pas les délégations les plus en vue ou fortunées, l’important est de tirer notre épingle du jeu pour faire vivre nos sites ». Le défi relevé, il restera alors à en mesurer les retombées économiques ; ce qui n’avait pas été réellement fait en 2012.