Brexit

Un accord est signé entre les syndicats douaniers et le ministère

par Philippe Allienne
Publié le 24 mai 2019 à 18:20

L’accord a été signé le 17 mai par l’ensemble des syndicats douaniers. Il met fin au mouvement dit de « grève du zèle » entamé le 3 mars sur le littoral puis au niveau national.Les syndicats s’élevaient contre une augmentation substantielle de leur charge de travail sans moyens suffisants lorsque le Brexit sera effectif.

Début avril, le directeur général des douanes avait rompu les négociations, provoquant un rassemblement, le 25 avril, au port fluvial de Lille et devant la direction régionale. L’intersyndicale voulait reprendre les discussions pour l’amélioration du pouvoir d’achat, des conditions de travail et, dans la perspective du Brexit, la sauvegarde du sens de la mission des douaniers (avec notamment les contrôles à l’import de la Grande Bretagne).La direction avait alors lancé des mesures de procédure disciplinaires contre une vingtaine d’agents.

Au lendemain de cette mobilisation lilloise, explique Thierry Combas (délégué CGT), soit le 26 avril, « une réunion a eu lieu au ministère de tutelle et les syndicats, à l’exception de la CGT et de Solidaires qui n’ont pas été invités, ont négocié dans le dos de leurs collègues ». Après consultation des salariés et une petite majorité de « oui », la SNAD CGT et Solidaires Douanes ont dû s’incliner.Au ministère de l’Action et des Comptes publics, on fait valoir que l’accord porte sur trois points : la revalorisation d’une allocation complémentaire de fonctions d’environ 50 euros net par mois pour les agents de la branche des opérations commerciales et de l’administration générale. Elle sera portée à 57 euros au 1er juillet 2020.

Au 1er novembre 2019, toute heure travaillée la nuit , les dimanches et jours fériés sera payée à hauteur de 5,20€ brut (contre 3,95 à 5,17 € à ce jour). Des mesures d’amélioration des conditions de travail et d’exercice des missions ont également été accordées. « Nous sommes pourtant loin du compte », dit, Thierry Combas. La CGT continue les négociations pour les conditions de travail et les investissements nécessaires (comme un nouveau bâtiment, à Lille- dans le cadre du Brexit). De la même façon, le syndicat se bat pour l’augmentation des effectifs. « 700 postes sont créés au niveau national alors que l’Allemagne, qui ne sera pas aussi impactée par le Brexit, en a créé 980 ».