Un Français sur cinq, c’est huit millions de foyers qui affirment, au vu de cette étude, avoir mal vécu le confinement en raison de leur logement. Parmi eux, 28 % ont moins de 35 ans, 26 % sont des personnes seules, 32 % ont des revenus inférieurs à 1 250 euros. Cela est confirmé par une autre étude, réalisée par l’Insee, révélant que cinq millions de personnes étaient confinées dans des logements surpeuplés. 41 % des Français disent également, selon les travaux de l’Insee, qu’« il y a eu des moments de tension » dans leur logement au cours du confinement. Les plus concernés sont les jeunes (54 % d’entre eux disent avoir vécu de tels moments), les familles avec des enfants en bas âge (51 %) et les personnes vivant en appartement (49 %).Les personnes satisfaites de leur logement pendant le confinement présentent un profil inverse. Le portrait type serait « une personne de plus de 60 ans, vivant en couple, propriétaire d’une maison en commune rurale ». Plus d’un Français sur trois (34 %) affirmaient même, au bout de six semaines, « qu’il pourrait vivre en confinement très longtemps sans problème ». De même, 37 % des personnes sondées affirment avoir « adoré » leur logement pendant le confinement.
Une fracture territoriale à l’envers
Dans l’étude de l’Insee, il apparaît que « la France des campagnes, qui juge en temps normal plus favorablement la qualité de son logement [...], a globalement mieux vécu le confinement. 65 % des personnes vivant en zone rurale jugent que leur logement est tout à fait adapté pour vivre confiné, contre 47 % pour les personnes vivant dans une grande métropole (35 % pour l’Île-de-France) »Ces résultats confirment ceux du baromètre de Qualitel présenté il y a quelques mois et qui mettaient en évidence la « fracture territoriale à l’envers » en matière de logement, au bénéfice des petites villes et des zones rurales. Les choses pourraient cependant bouger. D’après les intentions exprimées, 38 % des personnes vivant en appartement affirment que cette période de confinement leur a donné envie de déménager. Ils sont trois fois plus que ceux qui habitent une maison.
À noter : l’étude Qualitel/Ipsos a porté sur 63 questions. Les 2 600 personnes interrogées ont également noté leur logement sur la base des différents critères (confort thermique, isolation acoustique, qualité des matériaux, ventilation, luminosité,...).