Covid-19

Logement : un Français sur cinq a mal vécu le confinement

Publié le 19 juin 2020 à 16:37 Mise à jour le 20 juin 2020

Selon une étude de l’association Qualitel, un Français sur cinq a « mal supporté » son logement durant la période de confinement. Cette étude a été réalisée avec l’institut Ipsos sur un échantillon de 2 600 personnes interrogées.

Un Français sur cinq, c’est huit millions de foyers qui affirment, au vu de cette étude, avoir mal vécu le confinement en raison de leur logement. Parmi eux, 28 % ont moins de 35 ans, 26 % sont des personnes seules, 32 % ont des revenus inférieurs à 1 250 euros. Cela est confirmé par une autre étude, réalisée par l’Insee, révélant que cinq millions de personnes étaient confinées dans des logements surpeuplés. 41 % des Français disent également, selon les travaux de l’Insee, qu’« il y a eu des moments de tension » dans leur logement au cours du confinement. Les plus concernés sont les jeunes (54 % d’entre eux disent avoir vécu de tels moments), les familles avec des enfants en bas âge (51 %) et les personnes vivant en appartement (49 %).Les personnes satisfaites de leur logement pendant le confinement présentent un profil inverse. Le portrait type serait « une personne de plus de 60 ans, vivant en couple, propriétaire d’une maison en commune rurale ». Plus d’un Français sur trois (34 %) affirmaient même, au bout de six semaines, « qu’il pourrait vivre en confinement très longtemps sans problème ». De même, 37 % des personnes sondées affirment avoir « adoré » leur logement pendant le confinement.

Une fracture territoriale à l’envers

Dans l’étude de l’Insee, il apparaît que « la France des campagnes, qui juge en temps normal plus favorablement la qualité de son logement [...], a globalement mieux vécu le confinement. 65 % des personnes vivant en zone rurale jugent que leur logement est tout à fait adapté pour vivre confiné, contre 47 % pour les personnes vivant dans une grande métropole (35 % pour l’Île-de-France) »Ces résultats confirment ceux du baromètre de Qualitel présenté il y a quelques mois et qui mettaient en évidence la « fracture territoriale à l’envers » en matière de logement, au bénéfice des petites villes et des zones rurales. Les choses pourraient cependant bouger. D’après les intentions exprimées, 38 % des personnes vivant en appartement affirment que cette période de confinement leur a donné envie de déménager. Ils sont trois fois plus que ceux qui habitent une maison.

À noter : l’étude Qualitel/Ipsos a porté sur 63 questions. Les 2 600 personnes interrogées ont également noté leur logement sur la base des différents critères (confort thermique, isolation acoustique, qualité des matériaux, ventilation, luminosité,...).