Municipales 2020

Creil (60) : une équipe encore plus déterminée

par Franck Jakubek
Publié le 19 juin 2020 à 16:58

Le département de l’Oise a été l’un des premiers touchés, avec la région de la Moselle, par l’épidémie. À Creil, c’est l’hôpital public, menacé dans ses structures par l’ARS, avec un personnel sur le pont 24 h/24, malgré une grève de fond de plusieurs mois pour gagner des emplois, des moyens financiers et techniques.

Le département de l’Oise a été l’un des premiers touchés, avec la région de la Moselle, par l’épidémie. À Creil, c’est l’hôpital public, menacé dans ses structures par l’ARS, avec un personnel sur le pont 24 h/24, malgré une grève de fond de plusieurs mois pour gagner des emplois, des moyens financiers et techniques.La pandémie, qui a interrompu aussi le processus électoral, met la mairie sur le pied de guerre, littéralement. Car ici, pas d’aides de l’État. « C’est la commune qui a dû tout gérer, l’État n’a rien donné. La ville a dû tout supporter et a mis en place toute la solidarité, en assurant le financement. » Pour Karim Boukhachba, conseil municipal (PCF) et vice-président à la communauté d’agglomération Creil Sud Oise (ACSO), il n’y a pas eu de changement, tout a été géré dans la continuité. Sur le terrain pour la crise sanitaire comme pour soutenir le personnel soignant, seule la campagne s’est retrouvée entre parenthèses. « Élus de terrains et acteurs de proximité, réellement, nous ne nous sommes pas arrêtés. » Creil, deuxième ville du département avec 36 000 habitants, faisait l’objet d’une union de la gauche PS-PCF ; le travail d’union a été étendu et prolongé avant le premier tour avec une belle volonté commune. Jean-Claude Villemain, maire (PS) sortant, est un ancien de France Télécom. C’est lui qui, naturellement, a pris la tête de la liste « Ensemble, allons plus loin ! » Avec 37,2 % au premier tour face à six autres listes, le score est plus qu’honorable. Le deuxième, soutenu par LREM réalise 30 % des voix. La droite se classe troisièmes avec seulement 14,5 % des voix. LREM là aussi, comme à Lille ou ailleurs, siphonne la droite traditionnelle. Ces deux-ci n’ont pas réussi à s’entendre pour s’unir et affronter la liste d’union de la gauche au second. Au contraire, EELV a accepté de rejoindre pour le second tour la liste du maire sortant. Le second tour s’annonce donc plutôt favorable pour le maire sortant. Les équilibres de voix étant déjà posés, seule l’abstention (36 % de votants au premier tour contre 52 % habituellement) génère de l’incertitude. La liste de gauche est renforcée par l’apport des Verts et un programme influencé par les conditions de l’entre- deux-tours. Un programme à taille humaine, respectueux de l’environnement, axé sur le cadre de vie, l’amélioration de la qualité de vie, notamment avec la promotion des circuits courts, la place de la voiture et des nouvelles idées vers les jardins partagés. L’épidémie a entraîné l’équipe de campagne, pragmatique, vers plus d’humanité encore, avec plus de place pour la nature, pour vivre en meilleure harmonie.