Les associations alertent notamment sur le cas des enfants non accompagnés, qui seraient environ 180 dans les rues de Calais. « Il y a énormément de mineurs qui vivent dans des conditions inhumaines et qui ne peuvent pas aller dans les centres dédiés à l’enfance » déplore Céline Gagne, conseillère en stratégie opérationnelle et plaidoyer pour Help Refugees. Selon elle c’est « parce qu’ils n’ont pas accès à l’information pour connaître leurs droits ».
Des associations non mandatées par l’État et en nombre très réduit vont donc sur le terrain pour créer du lien avec ces mineurs étrangers. Mais ces dernières « ont des ressources très faibles » et certaines d’entre elles ont même été verbalisées à plusieurs reprises ces derniers jours. Elle rappelle pourtant « qu’on a tous l’obligation de signaler aux autorités la présence d’un enfant mineur dans la rue ».
Du côté du Secours catholique de Calais l’accueil de jour, qui recevait jusqu’à présent 300 personnes, a dû fermer ses portes par mesures sanitaires. « On garde contact au téléphone avec eux et on essaye de connaître leurs besoins » assure Mariam Guerey, l’une des animatrices. Yolaine Bernard, vice-présidente de l’association Salam, rappelle quant à elle qu’on ne donne pas la possibilité aux migrants de se confiner : « On ne leur donne pas l’occasion, ils sont dans des tentes et le confinement a été pris beaucoup trop tard. Les exilés n’ont été mis au confinement que la semaine dernière. »
