Pas de profit sur la pandémie ? Vraiment ?

par Lydie LYMER
Publié le 3 septembre 2021 à 11:58 Mise à jour le 1er octobre 2021

Depuis plusieurs semaines, les opposants au pass sanitaire manifestent par milliers. Parmi eux, de nombreux professionnels de santé. Applaudis il y a 18 mois pour leur dévouement, les soignants ont été méprisés lors du Ségur de la santé. Alors qu’ils réclamaient des lits, la France soumettait à l’Europe « un plan de soutien de 5 milliards d’euros à Pfizer-BioNTech pour la recherche » et la fabrication de produits utiles à la lutte contre le Covid. Quand on sait que la gestion de la crise sanitaire a été calamiteuse, être accusés d’être vecteurs du virus est vécu par les soignants comme une ultime insulte. En octobre 2020, l’Ordre national des infirmiers alertait : un soignant sur trois envisage de changer de métier. Face à l’obligation vaccinale, l’absentéisme explose. C’est par centaines qu’ils démissionnent. L’hôpital public, déjà gravement touché par une crise de recrutement impactant la qualité des soins, sera encore plus fragilisé par ces démissions massives. À l’avenir, de nouvelles catastrophes sanitaires ou écologiques surviendront immanquablement. La réponse sera-t-elle toujours une course au vaccin ? Sans céder aux théories complotistes, on ne peut que s’interroger sur cette volonté du gouvernement d’imposer un vaccin à ARN messager. Pourquoi ne pas laisser à chacun le choix du vaccin qu’il reçoit, quand deux vaccins atténués classiques existent ? Le CoronaVac, vaccin atténué chinois, a obtenu en juin l’homologation de l’Organisation mondiale de la santé pour être distribué dans les pays en voie de développement dans le cadre du programme « Covax ». Pourquoi une troisième dose en France, contre les recommandations de l’OMS qui préconise en priorité une première dose dans les pays les plus pauvres ? Pendant que les soignants jettent l’éponge, Pfizer évalue son chiffre d’affaires à 80 milliards d’euros pour l’année 2021, et à 33 milliards ses bénéfices, qui feront la joie de ses actionnaires. Qui a dit « pas de profit sur la pandémie » ?