Le ministre de l’Action et des comptes publics, Gérald Darmanin, a souhaité la mise en place d’un observatoire de la fraude fiscale. L’annonce en a été faite dès septembre 2018. Aujourd’hui sa mise en œuvre est retardée, selon un article du journal Les Echos du 4 mars, par la difficulté à trouver une personnalité susceptible d’en prendre la présidence.
Stopper la fraude
Vice-président de la commission des finances au Sénat, Eric Bocquet a sauté sur l’occasion pour présenter sa candidature, « à titre bénévole ». Excellent réflexe, conforme à la démarche du sénateur communiste. Il est l’un des fers de lance de l’action contre la fraude et l’évasion fiscale. Comme son frère Alain Bocquet, alors député du Nord, il a participé à une mission parlementaire d’enquête sur ce thème. Leur travail les a incités à sortir en 2016 un ouvrage en commun, mais bien singulier et qui fait référence encore aujourd’hui sur la question. Sans domicile fisc décortique, décrypte les mécanismes en usage et démonte les paradis fiscaux.
Gérald Darmanin a rattrapé la balle au bond et approuvé sur tweeter la proposition de candidature d’Eric Bocquet. « Je connais votre engagement au Sénat pour faire avancer la lutte contre la fraude fiscale. Voyons-nous pour en discuter », propose le ministre. Un premier rendez-vous est prévu dans le courant de la semaine prochaine.
Pour l’instant cette candidature provoque un emballement médiatique de grande ampleur et les soutiens s’avèrent nombreux et de toutes tendances politiques tant le travail mené par Eric Bocquet est reconnu par tout l’échiquier politique, du sénateur Philippe Dallier (LR) aux Insoumis en passant par Nathalie Goulet, sénatrice UDI, loin de toutes considérations partisanes. Le suspens est entier pour le moment.
Sans domicile fisc, d’Alain et Éric Bocquet, Le Cherche midi, 17,50 €. Toujours disponible auprès de Liberté-Hebdo. N’hésitez pas à le commander