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1re circonscription du Pas-de-Calais

La FI en première ligne

par JACQUES KMIECIAK
Publié le 9 juin 2022 à 23:42

Militants de la France insoumise (FI), Éric Cagnache et Virginie Lecluse (Nupes) partent à l’assaut du siège détenu par le macroniste Bruno Duvergé (MoDem) dans l’une des circonscriptions les plus vastes de l’Hexagone.

Riche de 294 communes, elle s’étend de Bapaume à Auxi-le-Château. Éric Cagnache, 38 ans, habite la… Somme. « Je demeure à Doullens à quatre kilomètres du Pas-de-Calais et mon lycée accueille des élèves de ce département », insiste ce professeur de mathématiques, récusant l’idée d’un « parachutage ». Sa suppléante est Virginie Lecluse, 47 ans, qui revendique son appartenance au mouvement des Gilets jaunes du Bapalmois. Employée dans un supermarché, elle a rejoint la France insoumise récemment « car c’est le mouvement qui correspondait le mieux à mes valeurs ». Elle proclame « se ficher de gagner cette élection à partir du moment où la Nupes devient majoritaire à l’Assemblée nationale pour changer la vie des Français. Il y a trente ans que je peste contre ce système ». Virginie Lecluse habite le village d’Haplincourt dont Michel Flahaut, le maire socialiste, fait lui aussi acte de candidature comme « divers gauche ».

La défense de la ruralité

Ici, la Nupes porte une attention particulière à « la ruralité à travers l’exigence du renforcement d’un service public de proximité ». Sur les marchés, Virginie a croisé les militants de Lutte ouvrière dont Marie Berthoud défendra les couleurs. Celle-ci est bien décidée à « faire entendre le camp des travailleurs » invités à « s’organiser pour faire face aux capitalistes et au final les renverser ». « Je partage une bonne partie de leurs idées, mais je ne crois pas que la grève soit le levier essentiel du changement », commente Virginie Lecluse.

Le PCF joue le jeu

La façon dont les candidats de la Nupes ont été désignés « sans concertation, nous reste en travers de la gorge. Il n’a pas été tenu compte des réalités locales », déplore Edmond Bruneel. Le dirigeant du PCF du Ternois apporte cependant son soutien à la Nupes, tout comme Martial Stienne, l’ex-conseiller général du canton de Vitry-en-Artois, ou encore Raphaël Mequignon très tôt pressenti comme candidat du PCF. « Face aux candidats de la haine et du capitalisme, j’ai retiré ma candidature et choisi l’union de la gauche », a ainsi déclaré ce dernier. « Nous ne pouvions rester en dehors de cette campagne tant l’aspiration au changement et à l’union est perceptible au sein de la population ! Voter pour la Nupes signifiera donner de la force à nos exigences, à nos luttes pour une vie digne. Quel que soit le résultat, notre vote pèsera dans le rapport de forces pour faire entendre notre colère, pour un Smic à 1 500 euros nets, pour la retraite à 60 ans », indique Edmond Bruneel.

La 1re circonscription regroupe les cantons d’Aubigny-en-Artois, Auxi-le-Château, Avesnes-le-Comte, Bapaume, Beaumetz-lès-Loges, Bertincourt, Croisilles, Marquion, Pas-en-Artois, Saint-Pol-sur-Ternoise et Vitry-en-Artois. Neuf candidats sont en lice.