« Pas une journée ne se passe sans une initiative de nos sections ! » Le « patron » de la Fédération est satisfait de ce début de campagne. Lui-même a mis le bleu de chauffe. Accompagné d’autres dirigeants fédéraux, il sillonne le département à la rencontre des militants. Mais pas seulement ! « Notre cœur de cible, c’est l’électorat populaire et ouvrier », précise Hervé Poly. Aussi le PCF multiplie-t-il les distributions de tracts dans les quartiers, au sein des cités minières, et aux portes des usines. Au menu de ces derniers jours : Arc International dans l’Audomarois, Aperam et ThyssenKrupp à Isbergues ou encore Faurecia et Moy Park à Hénin-Beaumont. Un travail de terrain qui porterait ses fruits « parce que nous sommes au cœur des préoccupations de la population tout comme Fabien Roussel lorsqu’il évoque la question des salaires ou du pouvoir d’achat. Nous sommes dans le réel ».
Des retours positifs
Du Calaisis à l’Arrageois, du Lensois au Bruaysis, des Comités des Jours heureux se mettent en place au point parfois de stimuler l’activité de certaines sections ronronnantes. « Les échos qui nous reviennent sont plutôt favorables. À Arques, ce mardi, Fabien Roussel a été comparé à Georges Marchais. C’est plutôt positif et certainement mieux que de l’être à Robert Hue parfois considéré comme un traître », sourit Hervé Poly bien conscient que le candidat du PCF doit cependant « encore gagner en notoriété ». Le meeting d’Avion lui en donnera l’occasion. « Ce sera chez nous le temps fort de cette campagne. Nous y attendons entre 1 000 et 1 500 personnes », poursuit Hervé Poly. L’occasion aussi d’évoquer les législatives des 12 et 19 juin. Les pourparlers avec les sections ont bien sûr débuté. « Nous expliquons aux camarades la stratégie départementale. Dans le Bassin minier, l’idée est de reprendre un minimum de deux sièges sur les quatre que détient le Rassemblement national depuis 2017 », indique Hervé Poly. Dans cette perspective, l’union avec le Parti socialiste (PS) sera à l’ordre du jour ; ce qui n’était pas le cas, il y a cinq ans. Mais pas à n’importe quelle condition. « Dans la 10e circonscription (Bruaysis), il est par exemple hors de question que le PS nous impose la présence de Julien Dagbert, le maire de Barlin rallié à la Macronie. Le cas échéant, nous lui préfèrerions Serge Marcellak, son homologue de Noeux-les-Mines », commente-t-il.
Cap sur les législatives
Pour l’instant, seuls « deux candidats communistes ont été désignés. Il s’agit de Maxime Deram dans la 7e (Audruicq/Calais) et de Patricia Duvieubourg dans la 6e (du Boulonnais au Pernois). Elle sera titulaire ». Il est vraisemblable que Jean-Marc Tellier, maire d’Avion, postule de nouveau au poste de député dans la 3e (Lensois). Elle lui avait échappé de justesse en 2017 du fait du non-désistement d’un candidat de la France insoumise. Dans le Boulonnais, le candidat sera officiellement désigné à la fin février. Dans le Béthunois, un rapprochement avec Stéphane Saint-André, l’ancien maire de Béthune du Parti radical de gauche, serait envisagé. Pour le reste, « nous devrions être fixés d’ici la fin mars sachant que nous ne présenterons certainement pas de candidats sur Berck-Le Touquet. Au final, c’est le national qui validera les candidatures proposées par la Fédération ».