© Julien Pruvost
8e circonscription du Pas-de-Calais

Un espoir de reconquête

par JACQUES KMIECIAK
Publié le 9 juin 2022 à 23:42

Le socialiste Bertrand Petit, 57 ans, et le communiste René Hocq, 69 ans, imaginent reprendre à la droite macroniste une circonscription où la gauche part divisée.

Le premier est un pilier du PS de l’Audomarois. Le second, une figure du communisme artésien. Lors de la législative de 2017, Bertrand Petit (21 % des voix) et René Hocq (5 %) étaient concurrents. Cette fois, ils font cause commune dans la perspective de déloger de son poste de député le macroniste Benoît Potterie, candidat à sa succession. Il y a cinq ans, ce dernier s’était imposé devant la candidate du RN ; Bertrand Petit ratant le second tour pour une trentaine de voix. Maire de Saint-Martin-lez-Tatinghem, ce dernier est vice-président du conseil départemental du Pas-de-Calais depuis 2015. Il déclare ne pas exercer d’activité professionnelle « afin de se consacrer à mes missions d’élus ». Quant à son suppléant René Hocq, il est retraité d’EDF-GDF. Maire de Burbure, il a été réélu conseiller départemental l’an dernier.

Concurrence à gauche

Forts de leurs connaissances du terrain, tous deux envisagent accéder au second tour en dépit de la présence de Simon Roussel (LFI) et d’Hélène Fayeulle (EELV) de la Nupes. « Lors de la dernière départementale, l’union entre le PCF et le PS s’était avérée payante. Nous avons repris des sièges à l’extrême droite. Nous souhaitions poursuivre cette stratégie d’autant que j’avais l’accord des sections communistes de la circonscription. Je ne comprends pas la raison pour laquelle notre duo n’a pas été désigné par la Nupes afin de la représenter. Le PCF en avait pourtant fait la demande », précise René Hocq. « La concertation aurait dû être menée en amont pour savoir quels seraient les candidats les plus légitimes à représenter la Nupes. Au lieu de ça, la France insoumise nous a imposé son candidat de Paris », déplore Bertrand Petit qui revendique « le soutien de Jean-Claude Leroy, le président du conseil départemental, de la Fédération du PS du Pas-de-Calais ». Ou encore de Willy Schraen, le président de la Fédération nationale des chasseurs !

Le défi de la réindustrialisation

L’amélioration du pouvoir d’achat, le blocage des prix des carburants et des produits de première nécessité, davantage de moyens octroyés à la justice, à la santé et à la jeunesse ou encore « le renforcement des services publics de proximité pour une ruralité forte et vivante » figurent à leur programme. Sur un plan plus local, ils suggèrent la revitalisation des villes industrielles emblématiques comme Isbergues (Aperam), Auchel (Faurecia) et Arques (Arc), la reconstruction de la Cité scolaire Lavoisier d’Auchel ou encore la création d’un commissariat digne de ce nom à Saint-Omer.

La 8e circonscription regroupe les cantons d’Aire-sur-la-Lys, Arques, Auchel, Norrent-Fontes et Saint-Omer. Dix candidats sont en lice.