Virginie Melki-Tettini et Grégory Spychala ne sont pas pour autant des inconnus. La première avait été conseillère municipale de Marly, à partir de 2014, puis adjointe aux fêtes et aux cérémonie (en 2016) auprès de Fabien Thiémé. Elle siège toujours au conseil municipal, mais dans l’opposition. Comme l’ancien maire communiste, décédé brutalement en décembre 2019, elle est une élue de terrain qui connaît parfaitement la vie et les souffrances des habitants.
Redonner espoir à la jeunesse
Cette mère de trois enfants s’était fait remarquer pour son engagement et son expérience professionnelle en faveur de la petite enfance (elle est créatrice et directrice d’une micro-crèche) mais aussi pour son combat contre les fermetures de classes. « Ce n’est pas dans les écoles, les collèges, les lycées, sur l’enfance, qu’il faut faire des économies au nom des ratios, tout au contraire », affirme-t-elle. Une autre de ses priorités porte sur la situation des petits entrepreneurs durement touchés par la crise sanitaire. Mais à travers la campagne électorale, elle entend surtout redonner espoir à la jeunesse et aux aînés qui, dans leur vocabulaire, ont dû intégrer le mot « Covid-19 » et, pour les moins jeunes, réintégrer celui de « guerre ». Lors de la conférence de presse où elle a présenté sa candidature, elle a ainsi insisté : « Aucun enfant sur cette terre ne devrait subir ce qui se passe en Ukraine, au Mali, en Irak, en Palestine. La liste des pays en guerre et des dictatures est malheureusement bien trop longue. C’est notre mission de rassurer la nouvelle génération, et mettre les moyens ailleurs que dans les armes, car, vous le savez, la plus belle des armes c’est l’éducation. Tant d’oubliés dans cette crise sanitaire, les enseignants, les infirmiers, les assistantes familiales, les enfants en foyer, les personnes handicapées et bien d’autres qui ont dû user de stratagèmes pour pouvoir vivre et suivre les cours à distance. (…) Je rêve de ces jours heureux où plus aucun enfant ne se retrouvera à la rue. Les chiffres sont alarmants. 40 % des SDF de moins de 25 ans sont des enfants issus de l’aide sociale à l’enfance, après avoir atteint la majorité sans plan d’accompagnement sérieux. »
Gratuité des transports publics
Grégory Spychala, son suppléant, a été candidat aux dernières municipales, à Petite-Forêt. Il a perdu à 34 voix près. Depuis 2020, il siège lui aussi dans l’opposition. Comme sa co-listière, il milite contre les fermetures de classes. Mais il s’enthousiasme pour le combat mené par le maire communiste d’Onnaing, Xavier Jouanin, en faveur de la gratuité des transports publics sur le territoire. « Il faut obtenir cette gratuité pour tout le monde et pas seulement pour les moins de 25 ans », dit-il avec force. Il s’agit, comme le dit Xavier Jouanin, de permettre la sortie du « tout voiture ». L’usage des transports publics doit conduire à la réduction rapide « de notre empreinte carbone de manière significative ». Tous deux très fiers de représenter le PCF, ils sont soutenus, via le comité local des Jours heureux, par la sénatrice Michelle Gréaume, Xavier Jouanin, le conseiller départemental Jean-Claude Dulieu, la conseillère municipale de Marly, Marie-Thérèse Hourez, celle de Valenciennes, Nathalie Lorette, ou celui de Quiévrechain Joël Gaillet. Et puis, sourit encore Grégory Spychala, « sur le terrain, l’image de Fabien Roussel, comme les sujets qu’il aborde, changent l’image des communistes ». Cela ne peut que rendre le duo très optimiste dans un combat certes pas facile pour prendre la circonscription à la droite mais dont l’issue espérée n’est absolument pas hors de portée.
