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La breakdance, une première olympique et un Amiénois en piste !

par Thomas Messaoudine
Publié le 26 mai 2023 à 17:53

Après le surf, l’escalade et le skateboard, la breakdance sera à l’affiche des prochains Jeux olympiques. D’où sort cette danse sportive qui vient remplacer le karaté et qui a provoqué une véritable polémique ?

Coupole, power-move, freeze, footwork. Des mots, pour la plupart à consonance anglo-saxonne qui désignent des mouvements utilisés dans la breakdance, la nouvelle discipline en lice l’année prochaine à Paris. Spectaculaires et acrobatiques, ces compétitions de danse sont basées sur des chorégraphies à partir de musique funk, rap ou soul. Née dans le Bronx, à New York, dans les années 70, la breakdance a connu une ascension fulgurante portée par la culture hip-hop, avec le rap et les grafs. C’est au début des années 80 que ce sport arrive en France, mais il ne s’y impose réellement que dans les années 90. Des films comme Beat Street (1984), Le Défi (2002) ou Street Dancers (2004) vont promouvoir cette discipline pour elle-même et la propulser sur le devant de la scène. Les compétitions, « battles », voient s’affronter deux personnes, B-Boys ou B-Girls selon leur genre, ou deux groupes, qui se défient en dansant à tour de rôle. C’est dans ces disciplines que Kamil Bousselham s’est illustré en remportant les championnats du monde en groupe à deux reprises.

“Tu peux entrer dans l’histoire. Les Jeux, c’est l’élite de la compétition”

À 36 ans, l’Amiénois participe aux qualifications des JO sans se mettre de pression particulière. « Je participe aux qualifications sans réel enjeux. J’ai 36 ans, ce sont mes dernières années de compétition et le milieu est très concurrentiel. En plus de cela, il n’y a qu’une place pour les jeux. Les jeunes, par contre, donnent tout pour y arriver », explique Kamil. Mais le Samarien demeure très actif. Entre coaching et spectacles, il trouve toujours du temps pour participer aux compétitions et espère tout de même aller à Paris 2024. « C’est sur que ça me ferait plaisir de participer aux Jeux. Ils sont regardés par énormément de monde, tu peux rentrer dans l’histoire en y participant. C’est l’élite de la compétition. Et puis, tous les sponsors qui viennent toquer aux portes des athlètes. Je n’ai jamais vu ça  », estime le B-Boy.

Un choix pour attirer les jeunes, grâce aux réseaux sociaux

La présence de la discipline a pu en surprendre plus d’un. Tony Estanguet, président du comité d’organisation des JO pour 2024, a pu expliquer ce choix lors de son annonce. Pour lui, ces nouvelles disciplines présentes – surf, skateboard, escalade et, donc, break-dance –, vont permettre à un public plus jeune de s’intéresser à l’événement. « La breakdance est un sport qui est très partagé sur les réseaux sociaux et qui leur sont donc destinés. Et puis cela ne coûte rien. Il y a juste besoin de musique  », avance Kamil Bousselham. La sélection a fait débat car plusieurs disciplines étaient en lice pour être présents aux Jeux olympiques. Le karaté était présent après une première apparition à Tokyo en 2021. Le choix de ne pas le reprendre a beaucoup fait parler mais Tony Estanguet a expliqué qu’il y avait trop de sports de combat et cela permettait de découvrir de nouvelles disciplines. Rendez-vous en 2024, pour voir si l’histoire lui aura donné raison.