© Émeline Delplanque
10e circonscription du Pas-de-Calais

Daniel Dewalle, candidat pressenti

par JACQUES KMIECIAK
Publié le 29 avril 2022 à 11:24

Daniel Dewalle, ancien maire d’Houdain, est pressenti comme candidat titulaire du PCF à la députation.

Les prochaines désignations des candidats aux législatives restent cependant suspendues aux décisions qui seront adoptées sur le plan national à l’issue des négociations entre les forces de gauche. « Aujourd’hui, tout est en suspend. On attend. La communication est fermée. D’après mes informations, dans le cadre de l’union populaire, une soixantaine de circonscriptions seraient réservées au PCF sur l’ensemble du territoire, pour une seule dans le Pas-de-Calais. C’est une honte. Ce n’est pas acceptable. Je me battrai pour que notre influence soit respectée. Nous en saurons davantage en début de semaine prochaine », informe Hervé Poly, le secrétaire départemental du PCF du Pas-de-Calais. À ce jour, des candidatures communistes ont été actées dans les 1re, 2e, 6e et 7e circonscriptions. Dans la 3e, Jean-Marc Tellier, maire d’Avion, défait d’une courte tête en 2017 en raison du maintien au second tour de la France insoumise (FI), est pressenti. Tout comme Daniel Dewalle pourrait porter les couleurs du PCF dans la 10e circonscription.

Une septième candidature

Cet ex-bastion socialiste, cher à Marcel Wacheux puis Serge Janquin, a été enlevé par Ludovic Pajot (RN), l’actuel maire de Bruay-La-Buissière, il y a cinq ans. Conseiller municipal à Houdain, ville dont il fut le maire, Daniel Dewalle prend sa nomination avec philosophie. « Dès qu’il y a circonscription perdue d’avance, on fait appel aux vieux », se marre ce fringant septuagénaire. Internationaliste dans l’âme, volontiers partisan des actions « coup de poing », il se tient toujours aux côtés des plus fragiles. Aujourd’hui, il milite notamment au collectif anti-expulsion (CLEF) du Bruaysis. Son expérience plaide en sa faveur. « Je m’étais déjà présenté aux législatives en 1988 et 1993 comme suppléant de Jean-Luc Bécart », se souvient ce retraité de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). Les trois échéances suivantes, il enchaîne comme titulaire avant de laisser la place, en 2012, au duo Thomas Boulard-Marc Kopaczyk. Il lui paraît alors « important de transmettre le relais aux plus jeunes ». L’essai ne s’avère guère concluant et en 2017, Daniel Dewalle repart au combat comme suppléant de Ludovic Guyot, alors maire de Calonne-Ricouart. Cette fois, il devrait retrouver un poste de titulaire. « Le suppléant n’a pas encore été désigné », indique ce passionné d’astronomie. Il pourrait s’agir d’un élu de Sains-en-Gohelle...

Enrayer le déclin

Daniel Dewalle ne se fait guère d’illusions sur ses chances de l’emporter dans une circonscription où le RN fait figure de favori face à Julien Dagbert, le maire social-démocrate de Barlin, rallié à Emmanuel Macron. Comme avant lui son père le sénateur Michel Dagbert… Mais plus que de réaliser une performance électorale, l’essentiel, dans cet ouest du Bassin minier jadis « terre rouge » par excellence, est bien de consolider l’ancrage d’une organisation qui, sur le plan municipal, a essuyé quatre revers de taille (pertes de Calonne-Ricouart, Divion, Houdain et Marles-les-Mines) en moins d’une décennie. « Mais pour l’instant, la campagne est en stand-by suspendue aux décisions nationales. Nous ne pouvons encore tirer de tracts », semble regretter Daniel Dewalle impatient d’entrer dans l’arène.