© Collection privée Aurélien Gall
Aurélien Gall, secrétaire départemental du PCF de l’Aisne

« Pas de consignes pour le second tour »

par JACQUES KMIECIAK
Publié le 22 avril 2022 à 11:09

Dans la perspective des législatives, Aurélien Gall invite à tirer les leçons de la défaite de la gauche à la présidentielle. Avec un mot d’ordre : « L’union ! »

« Comme le Pas-de-Calais, l’Aisne est une terre fertile pour le Rassemblement national », constate, amer, Aurélien Gall, le secrétaire départemental du PCF de l’Aisne. Au premier tour, Marine Le Pen y a réalisé 39 % des voix loin devant Fabien Roussel (2,25 %). Même à Tergnier (13 000 habitants), la cinquième ville du département, un bastion communiste dont il est le premier adjoint, la candidate du RN dépasse les 42 % ! « Il s’agit d’un vote contestataire dans la mesure où notre département est délaissé depuis des dizaines d’années. Heureusement, lors des élections locales, une autre logique prévaut. Aux dernières départementales, les huit sortants du RN ont été privés de leur siège », rappelle Aurélien Gall. Il déplore le vote utile qui, à gauche, a profité à Jean-Luc Mélenchon. « Même dans la circonscription du Nord dont il est le député, Fabien Roussel est devancé par le candidat de la France insoumise », note le conseiller départemental. Aurélien Gall dit cependant « ne pas regretter cette candidature communiste. Nous sommes partis de très loin. Fabien a fait 100 000 voix de plus que Marie-Georges Buffet en 2007 et il n’est jamais autant passé à la télévision. Nos militants étaient sur le terrain, à la sortie des usines ». Aurélien Gall compte s’appuyer sur cette dynamique en vue des législatives. Il prône l’union des gauches « car quand la gauche est unie, elle gagne, quand elle est divisée, elle perd. Moi-même, je suis pressenti comme candidat dans l’une des cinq circonscriptions de l’Aisne, mais je réserve ma réponse. J’irais si l’union se fait ». Pour le second tour de la présidentielle, le dirigeant de la Fédération n’a pas donné de consignes de vote : « Une fois après avoir précisé qui était la pire des deux candidats en lice, on n’a pas à dire aux électeurs ce qu’ils ont à faire. Les citoyens en ont soupé de ces pratiques. À chacun de choisir en son âme et conscience. »