Rentrée offensive pour les communistes du Nord à Malo-les Bains

Malo, la plage où il faut être : personne n'y vient par hasard

par Franck Jakubek
Publié le 30 août 2019 à 19:00 Mise à jour le 4 septembre 2019

« Et si on faisait la rentrée à Malo ? » C’est l’idée que lance Alain Bocquet, alors secrétaire départemental du PCF, à Jacques Michon. C’est sur la digue, à quelque pas du Kursaal que le maire de Waziers nous évoque ce souvenir. « Au bout de la digue, au niveau des immeubles, c’est là sur le sable qu’a eu lieu la première prise de parole ». C’était en 1989. Depuis, c’est devenu une tradition, un événement incontournable. Pour les communistes, mais aussi pour les nordistes, chaque année, Malo est le premier rendez-vous. Trente ans que ça dure !

Et l’afflux ne diminue guère. Il y a des années pluvieuses, mais le sourire est toujours là. Omniprésent, car il y a le plaisir des retrouvailles, des embrassades, de la convivialité. Et de l’énergie, d’être ensemble pour partager et construire. Mardi 27 août, Dunkerque est dans une brume de chaleur iridescente. Même la marée n’arrive pas à la tirer au large. A l’approche des premiers bus, le flux de participants envahi le Kursaal. Accueilli aux fifres et tambours par des airs du carnaval, les arrivants franchissent un cordon de militants des Mutuelles de France qui les invitent à faire un tour à leur stand. Quelques uns filent directement à l’eau, terrassés par le soleil. D’autres dénichent une terrasse pour rafraichir leurs gosiers.

Militants mutualistes, Syndicalistes, et airs traditionnels du carnaval étaient au programme pour accueillir le flux de participants d’un jour à la journée à la mer. De quoi être dans l’ambiance avant un meeting fort politique.
© Franck Jakubek

Après des heures de bus pour ceux qui viennent de plus loin, il faut d’abord se rafraîchir. Un petit tour à la buvette, ou aux toilettes et, en attendant les discours du meeting, la causette ou la tournée des stands. Plus de 4000 participants sont annoncés avec presque 60 bus, deux de l’est-Cambrésis, deux de Seclin, un bus des jeunes communistes...De tous les coins du Nord, les bus arrivent les uns après les autres. Le Kursaal devient une ruche où chacun fait son tour des stand. « Tendez votre bras,  » assène d’un ton sans réplique une charmante militante mutualiste de la Mutualité hospitalière.

S’informer sur la santé, sur ses droits, c’est une nécessité. Et les militants et administrateurs salariés n’ont pas chômé mardi pour aider les visiteurs au Kursaal à bien comprendre les changements que tentent d’opérer le patronat et le gouvernement.
© Franck Jakubek

Vous voilà muni d’un bracelet destiné à vous indiquer si vous devez vous mettre à l’ombre. Un rappel judicieux sur les dangers de l’exposition prolongée au soleil. Plus loin, Marcel Crocquefer, vous invite à découvrir le processus d’extraction de l’hydrogène de l’eau grâce à un soleil artificiel. « Nous avançons dans notre idée de développement du carburant à base d’hydrogène.  » Un projet porté depuis la fermeture de Total, il y a déjà quelques années. Un investisseur (privé) serait prêt à la mise en œuvre. Enfin une bonne nouvelle, même si une initiative publique aurait été encore plus appréciée...

André Decan, talentueux artiste du dunkerquois, a accroché à l’entrée une série de ces dessins, dont des « fausses » une des Liberté-Hebdo que nous serions fiers de publier. Un bel hommage à notre journal qui fêtera bientôt ses 75 ans. Les familles et les groupes terminent leurs boissons au comptoir animé et chacun fini pourtant pas s’asseoir pour écouter les discours tant attendus avant de foncer vers la plage. Les gamins frétillent d’impatience. Et à l’heure du pique-nique, les glacières posées sur le sable laisseront jaillir de sous leurs couvercles les sandwichs préparés avec amour, évidemment, par les mamans attentionnées. Pour les plus jeunes, les affaires sérieuses commencent. Les châteaux (de sable) ont intérêt à bien se tenir.

par Franck Jakubek

par Franck Jakubek

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