Gilets jaunes

Quand les anti-expulsions du Bruaysis rencontrent les Gilets jaunes

Publié le 16 mars 2019 à 15:34 Mise à jour le 18 mars 2019

Pour la première fois depuis le début de leur mouvement sur Bruay-la-Buissière dans le Pas-de-Calais, les gilets jaunes participaient, récemment à Bruay-la-Buissière, à une réunion du Collectif contre les expulsions et coupures de fluides (CLEF). Au cours de ces échanges à la salle Jean- Moulin, des Gilets jaunes ont fait état de la grande précarité dans laquelle ils végètent. Chômage, dettes, loyers impayés, difficulté à « joindre les deux bouts », menaces d’expulsion ou de coupures de courant... Militant du CLEF et de la CGT, Jean-Luc Duriez les a conviés « à ne pas se résigner ».

Une première réunion qui permet de mettre en œuvre une "convergence des luttes".

« Les gouvernements successifs tentent de vous culpabiliser. L’idéologie portée par le président Macron prétend que si vous êtes pauvres, c’est de votre faute, mais vous n’êtes en rien responsables de votre situation », a-t-il insisté, pointant du doigt un système économique capitaliste générateur d’inégalités. Concernant les menaces d’expulsion, « entre l’injonction de paiement et l’arrivée des gendarmes à votre domicile, il peut se passer trois ans. Ça nous laisse le temps d’agir. Surtout ne paniquez pas. Si on agit en amont et collectivement, on peut gagner... », explique volontiers Guy Haverlant, administrateur à Maisons et Cités.

Et Daniel Dewalle de rappeler, dans la foulée, que Veolia a déjà été condamnée pour avoir illégalement « couper l’eau ou imposer un débit restreint. Si la multinationale vous menace en ce sens, avertissez-nous ! » Un rendez-vous devrait être demandé au représentant de l’Etat qui « nous semble de moins en moins ouvert. Là encore, c’est l’effet Macron », estime Daniel Dewalle. Le cas échéant, un Gilet jaune pourrait intégrer la délégation... Une première concrétisation de cette "convergence des luttes" tant souhaitée.

Jacques Kmieciack