Itinéraire des manifestations

Le préfet répond à la secrétaire fédérale du PCF

Publié le 30 janvier 2020 à 22:09 Mise à jour le 31 janvier 2020

Dans une lettre ouverte au préfet du Nord datée du 15 janvier, la secrétaire fédérale Nord du PCF, Karine Trottein, s’était émue des interdictions de manifester en centre-ville de Lille et de l’usage disproportionné de la force par la police.

Dans sa réponse, le préfet Michel Lalande dénonce une « posture » de la responsable communiste et en adopte une à son tour pour pointer des termes « qui, s’ils n’étaient écrits dans un contexte de tension, seraient outrageants à la fois pour ma personne et surtout pour la fonction que j’incarne (...) au profit de la sécurité [des] quelque 2,6 millions d’habitants dans leurs activités quotidiennes ». Assurant n’avoir interdit « aucune manifestation de voie publique  » « dans le cadre du conflit sur les retraites », il estime que « les organisateurs ne déclarent pas toujours [les manifestations] dans les délais prévus par le code de sécurité intérieure ». Il réfute par ailleurs l’usage disproportionné de la force et l’usage de grenades de désencerclement.

Là où Karine Trottein évoque la «  période des soldes  » pour expliquer les interdictions de centre-ville, le préfet évoque les dégradations envers des établissements bancaires, des écoles de commerce ou du mobilier urbain. S’agissant enfin de « l’usage disproportionné de la force », il note n’avoir reçu aucune plainte et « qu’aucune grenade de désencerclement n’a été utilisée  ».

Voici la lettre dans son intégralité :