Depuis le début de la mobilisation contre le projet de réforme des retraites, les manifestations se passent dans une ambiance sereine et bon enfant. Mais chez les salariés, la colère est profonde. Elle surgit au grand jour quand, sur ordre du ministère de l’Intérieur, la force publique empêche l’expression syndicale, c’est le cas avec l’interpellation à son domicile de la militante de la CGT bien connue pour son engagement dans la défense des droits des travailleurs : Marie-Hélène Bourlard. Elle surgit encore lorsque quatre salariés CGT de RTE, à Valenciennes, sont mis en garde à vue par la DGSI, placés sous contrôle judiciaire et jugés, le 28 février, pour une « cyber-attaque ». En fait, ils avaient juste éteint un ordinateur assurant la commande de distribution de l’énergie, sans provoquer le moindre dommage. Aucune coupure de courant n’avait été constatée. Le tribunal se prononcera le 28 mars. Ils risquent de très lourdes peines auxquelles les organisations syndicales et les mouvements démocratiques ne manqueront pas de s’opposer.
« La grâce et la finesse dans un corps souffrant » Le “Falstaff” de Denis Podalydès à Lille
