Creil

Le ton monte avec la direction de l’hôpital

Les urgences sont en grève depuis le 28 janvier

par Franck Jakubek
Publié le 2 février 2019 à 16:00 Mise à jour le 9 février 2021

Depuis plus d’un, population, personnel et élus se battent pour empêcher le transfert de la maternité de Creil (Oise) vers Senlis. 1600 naissances environ sont enregistrées chaque année dans cet établissement de niveau III.

Les urgences de l’hôpital de Creil sont désormais engagées dans un mouvement de grève depuis le 28 janvier. Le comité de défense et de promotion des hôpitaux de Creil et de Senlis a multiplié les actions durant toute la semaine précédente. Une première volonté était d’empêcher le déménagement de la maternité. Les camions n’ont pu approcher de l’entrée et l’intervention de la police n’y a rien changé. Des véhicules avaient été placés pour bloquer les accès. Les camions sont donc repartis vides le 28 janvier.

Le comité de défense et de promotion des hôpitaux de Creil et de Senlis ne ménage pas ses efforts depuis plus d’un an pour sauver la maternité.

Suite à une médiation avec le sous-préfet et une rencontre entre le préfet et les maires des communes concernées, le déménagement est suspendu jusqu’à la date du rendu de jugement du tribunal administratif le 19 février. La direction de l’hôpital a envoyé un courrier au comité le 29 janvier lui interdisant de manifester dans le hall ou à l’intérieur de l’hôpital. Un huissier est même intervenu pour constater l’occupation de l’hôpital. « La menace de fermeture de la maternité de Creil est un symbole de l’austérité appliquée à l’hôpital public », affirment les sénateurs du groupe communiste, républicain, citoyen et écologiste, qui ont témoigné de leur solidarité avec les personnels, les élus et les usagers le 30 janvier. Ces derniers exigent du gouvernement un « moratoire sur les fermetures et restructurations des établissements de santé." La direction n’a finalement pas respecté le moratoire et a fait procéder au déménagement des équipements de la maternité dans la nuit de vendredi à samedi. La mobilisation continue via la pétition lancée par Loïc Pen.