Les lycéens lillois ont rendez vous avec le recteur

2500 à 3000 lycéens manifestaient jeudi 6 décembre au matin

par Franck Jakubek
Publié le 6 décembre 2018 à 11:55 Mise à jour le 25 février 2023

La mobilisation lycéenne prend forme dans la métropole lilloise. Près de 3000 lycéens se sont organisés en cortège jeudi 6 décembre vers 10h30 , direction le rectorat, avec l’appui de la CGT et de gilets jaunes

« Hé Monsieur, c’est par où la rue de Solferino ? » il court ce jeune homme, 15 ans à peine. Son cartable sur le dos, une pancarte à la main, il est un peu en retard mais va rejoindre le cortège qui s’engage vers le rectorat. Ils ont leurs mobiles à la main. Génération 2.0 qui découvre la manifestation. Festif, un peu désordonné au début mais joyeusement organisé, 2500 à 3000 lycéens attaquent le pavé lillois depuis 10 h30 ce jeudi 6 décembre. Le jour de la Saint-Nicolas, patron des écoliers, venus de Faidherbe, de Montebello, Fénelon et autres lycées lillois ou de la périphérie, ils partent pour leur première manifestation contre Parcours Sup, les frais de scolarité à l’entrée de l’université, contre le chômage qui les angoisse(déjà), comme leurs parents qui manifestent pour certains depuis des mois. Sur les épaules de ses condisciples, une jeune fille lève haut le drapeau de la Jeunesse Communiste Un lycéen portant l’autocollant Union nationale des lycéens prend le mégaphone. C’est parti derrière la voiture de la CGT qui ouvre le cortège. En queue, des gilets jaunes sont censés assuré la sécurité des ados. Ils défilent en rangs serrés. Un joyeux mélange, frais et volontaire. Souriant ou inquiet : "Que va dire mon père ?"s’étonne une ado. "Que tu penses à ton avenir !" lui réponds hilare son amie, pendue à son bras. Ils avancent rue d’Inkermann. Ce qui nous ramène 32 ans en arrière, quand une autre jeunesse, aujourd’hui aux commandes, défendait son avenir contre le projet Devaquet. Un projet avorté après la mort de Malik Oussekine, un 6 décembre... . Ils ne le savent pas mais le sauront vite. Il n’ont pas choisi leur jour, ces lycéens lillois. Ils rejoignent les autres établissements qui se mettent en grève depuis deux jours. Hier, c’était les lycéennes de Valentine Labbé à La Madeleine qui ont débrayé.

Eviter les provocations et les violences policières

"Nous avons été appelé tôt ce matin, comme hier, pour venir soutenir les lycéens préparant le blocus de leur lycée. A Pasteur, ça s’est plutôt bien passé. Les policiers nous ont laissé passer pour rejoindre République. " Précise Fabio Cioni du bureau fédéral de la JC. Globalement, pas d’incidents majeurs à relever, même si pour le responsable lycéen, la crainte est toujours présente de violences policières. "Il faut veiller à ce que tout se passe bien". Au rectorat, les lycéens n’ont pas été reçu. D’autres opérations sont envisagées dans les prochains jours. Y compris avec le soutien des personnels enseignants et éducatifs, mobilisés jeudi 6 décembre pour leurs élections professionnelles et donc un peu moins disponibles.

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