PCF Armentières

Un engagement historique et familial

La section a choisi son nouveau secrétaire

par Franck Jakubek
Publié le 3 décembre 2018 à 15:45

A 45 ans, Grégory Pickeu prend la succession de Pierre Demessine à la tête de la section PCF la plus nombreuse de la Métropole. Fort de l’héritage, familial et politique, Grégory Pickeu prépare déjà les combats à venir, gonflé à bloc au sortir d’une congrès régénérateur.

Dans la famille Pickeu, le parti est dans l’Adn depuis trois générations… A Armentières, toute la famille habite le même quartier et à chaque élection se rendent ensemble au bureau de vote. A plus d’une trentaine à chaque fois, c’est impressionnant. « Je ne savais pas marcher que je pliais déjà des tracts » sourit Grégory, le tout nouveau secrétaire de la plus grande section du PCF de la métropole avec près de 250 adhérents. A 45 ans, il succède à Pierre Demessine, animateur infatigable de la section qui a souhaité passer le relais après plus de 50 années d’actions militantes. Il entre aussi jeudi 29 novembre au conseil municipal d’Armentières en remplacement de Simon Agnoletti, qui a pris d’autres fonctions auprès du nouveau secrétaire national, Fabien Roussel.

« Je suis fier d’être communiste, fier de mes convictions, fier de pouvoir aider les autres… Dans ma famille « communistes règne la solidarité et la fraternité. Mon père termine toujours ses phrases par « on ne lâche rien ! ». C’est une vraie leçon de vie et l’inspiration qu’il me donne chaque jour. »Raconte-t-il. « La section n’avait pas de siège dans mon quartier. Quand Pierre était candidat, les permanences se passaient chez nous » se rappelle-t-il. Technicien d’atelier dans la métallurgie à La Chapelle d’Armentières, il a adhéré à la JC dès 16 ans.

"A nous de faire vivre le message"

Aujourd’hui, conscient des enjeux et du contexte, il sort du Congrès d’Ivry plein de forces et d’envies d’agir. « Le congrès nous a donné un nouvel élan offensif. Le nouveau secrétaire national, Fabien Roussel, nous donne une nouvelle poussée d’adrénaline. Le message transmis aux 800 délégués, c’est désormais à nous de le faire vivre dans nos fédérations, dans les sections. C’est aux militants de jouer leur rôle. On a changé le chef d’orchestre mais il faut que les musiciens soient bons pour que ça marche. » Souligne-t-il. « Au moment où le monde politique pensait le parti essoufflé, nous montrons notre union et notre capacité à nous renouveler pour préparer les élections européennes en mai 2019 et les municipales en 2020. » Dans les combats actuels, il ne comprend pas pourquoi le gouvernement n’entend pas la colère des gens, exprimée notamment par les gilets jaunes. Avec les revendications sur le pouvoir d’achat, « ce sont des combats que nous menons depuis toujours » rappelle-t-il tout en évoquant la difficulté qu’il y a parfois à participer avec les « gilets jaunes » tant la crainte de la récupération politique est présente.