Dès 2019, quelques mois après la mise en œuvre, les habitudes en matière de mobilité avaient évolué avec 65 % de fréquentation supplémentaire en semaine, 120 % le samedi et jusqu’à 170 % le dimanche. Il faut dire que les gros moyens avaient été déployés pour garantir l’efficacité de l’expérience. En premier lieu, il fallait tenir compte des difficultés de circulation récurrentes, connues de longue date en centre-ville, et peu propices à en faciliter la traversée. Même problématique aussi sur les axes menant des communes de l’agglomération vers le centre de Dunkerque.
Aux champs et à la ville
Pour répondre à cette situation, des kilomètres de voies dédiées, des priorités imposées par feux tricolores « intelligents », des gares toutes neuves et des lignes rapides ont été réalisées (lire ci-contre). En plus d’un parc de bus largement augmenté, rien n’a été laissé de côté pour conjuguer efficacité et confort. Mais il reste du chemin à parcourir comme le fait remarquer le président de la communauté urbaine : « Il faut aller plus loin, avec l’utilisation de l’hydrogène pour carburant, des améliorations sur le réseau pour le rendre encore plus attractif et convivial. » Si la gratuité a constitué un appel à tester le service, il est évident que seule la qualité et la régularité peuvent fidéliser les usagers. Et là aussi, l’essai semble avoir été transformé avec - entre autres - la mise en service de 60 bus « flambant neufs » supplémentaires... Enfin, il faut souligner l’impact positif des transports gratuits dans les petites communes de la périphérie dunkerquoise. Exemple à Arm-bouts-Cappel où les lignes ont déjà été modifiées pour mieux répondre aux attentes des usagers. Résultat : une fréquentation en hausse notable du service qui dessert désormais le village à raison d’un passage toutes les 15 minutes. Et Jean-Luc Darcourt, le maire, précise que, le week-end, les jeunes du village se sont désormais bien approprié le service en les rapprochant des autres communes de l’agglomération.