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Dunkerquois

Les communistes ne veulent pas déléguer la gestion des déchets aux groupes privés

Publié le 23 avril 2021 à 10:51

Les communistes qui participent au collectif déchets Dunkerque reprochent au président de la communauté urbaine (CUD), Patrice Vergriete, son attitude vis-à-vis de cette structure. Lors du dernier conseil communautaire, il l’a en effet considéré comme étant non constructif, ne proposant rien, ne sachant que critiquer. Dans un courrier qu’il lui adresse, au nom de la section PCF Dunkerque Littoral, Gaëtan Lacassaigne dénonce le « capitalisme vert ».

Le développement durable, écrit Gaëtan Lacassaigne, nécessite de faire de la réduction des déchets à la source la grande priorité. « Cela implique la fabrication d’objets qui durent, le renforcement de l’éco-conception, la lutte contre l’obsolescence programmée. C’est pourquoi nous sommes convaincus que la transition vers une économie faiblement carbonée et durable se fera via une économie circulaire. Cela nécessitera de libérer la poli- tique de la dictature du marché, en créant les conditions d’une appropriation sociale effective des entreprises et des banques, et de toutes les institutions qui leur sont liées. Nous devons refuser de déléguer la gestion des entreprises et de la production des richesses aux capitalistes. Les enjeux sont là ! (...) La massification des flux de déchets, leur valorisation énergétique accompagnent une activité lucrative qui tend au besoin de toujours plus de déchets. À l’exemple de la Norvège et de la Suède, qui sont à la recherche de déchets un peu partout en Europe (transport par camions) pour alimenter les incinérateurs qui produisent de l’énergie électrique. Et c’est en Norvège que l’on est allé chercher notre nouvelle politique des déchets. Cherchez l’erreur ! (...) Dans le secteur des déchets, comme dans celui de l’énergie, les lobbys des grands pollueurs œuvrent pour défendre leurs intérêts, mettant en péril l’intérêt général mondial en créant l’illusion d’une économie verte. Quelques firmes déjà spécialisées dans les services aux collectivités ont su saisir l’opportunité et en faire un nouveau marché. Veolia, Suez et quelques groupes espagnols ou allemands avaient l’expérience des marchés publics, la surface financière pour investir, la capacité à utiliser les brevets et techniques nécessaires. En France, elles ont utilisé le système de la délégation de service public (DSP) pour occuper le marché. (...) Nous n’acceptons aucune privatisation (la DSP en est une) de toute la filière des déchets. Et avant de tout changer, faisons donc un bilan carbone complet avant et après modification du ramassage des déchets. (...) »