Gestion de l’eau à la MEL

La Régie publique est écartée d’office

Publié le 10 décembre 2021 à 16:02

Après le vote de la MEL (Métropole européenne de Lille) pour la poursuite d’une délégation de la gestion de l’eau, le Collectif Eau pour une régie publique et les premiers m3 gratuits ne compte pas en rester là.

La MEL s’est prononcée pour le main- tien d’un mode de gestion de la distribution de l’eau par délégation. Cette décision écarte de fait l’option d’une Régie publique. Les élus n’ont eu que peu de temps pour travailler ce dossier complexe en amont et la délibération est loin d’avoir fait l’unanimité : les élus du groupe Métropole Ecologiste , Citoyenne et Solidaire, ceux du Groupe de la Gauche Métropolitaine ont voté contre et le groupe Actions et Projets pour la Métropole s’est abstenu. Le Collectif Eau pour une Régie publique et les premiers m3 gratuits rappelle qu’il avait été convenu qu’un bilan aurait dû être rendu public, à mi-parcours de la délégation, c’est-à-dire en janvier 2020. Or, il n’en a rien été. Le groupe regrette l’absence de tout débat public sur la question contrairement à ce qui a déjà été fait par le passé. La délibération de la MEL est basée sur un rapport d’experts. « Le rapport des experts a-t-il été rendu public ? » demande le collectif Eau. « Les élus ont-ils eu réellement le temps de travailler sur la question en amont de la délibération ? Une régie publique serait-elle réellement 10% plus cher comme l’affirme M. Castelain ? En comparant avec d’autres grandes villes gérées en Régie publique nous pouvons largement en douter. Pourquoi la MEL semble-t-elle si favorable à la prolongation d’un mode de gestion en DSP à partir de 2024 pour 10 ans ? » Le Collectif Eau rappelle que l’eau un bien commun essentiel à la vie. La gestion de ce bien commun doit impliquer l’ensemble des citoyens et des usagers. Or, ici, ils n‘ont pas été informés et concertés ! Répondant au président de la MEL, quo souligne que le prix de l’eau en Régie publique serait 10% plus cher qu’en délégation de Service public, prenant en exemple la tarification de Noréade, le collectif fait remarque que :

  • La campagne est le lieu où le réseau de canalisation est le plus grand et le nombre d’habitants le moins élevé.
  • La ville est le lieu où le réseau est plus dense et le nombre d’habitants le plus élevé. De fait, l’entretien du réseau et les investissements reviennent plus cher aux usagers des campagnes que des villes. Tant que la législation n’évolue pas, il y aura toujours des disparités. Or Noréade distribue sur 29 communes rurales de la métropole Lilloise quand Véolia distribue 66 communes plus denses et plus peuplées.