100 ans ! Lucie Claeys, jeune femme pétillante et aux idées bien claires, fêtait son centième « printemps » ce dimanche. Car Lucie est née en 1921 dans le quartier de Fives-Lille, près de la grande Usine de Fives où travaillèrent son grand-père et son père. De qui tenir. Le premier venu de Belgique flamande au XIXe siècle, contremaître parti construire des installations ferroviaires en Argentine. Le second, syndicaliste, auquel elle apportait le casse-croûte lorsqu’il occupait l’usine au temps du Front populaire. « Communiste », « je suis née avec même si je n’ai pu adhérer au Parti qu’au début des années 60. D’ailleurs j’étais à l’UFF avant cela » rappelle-elle. Cégétiste, militante aux Impôts, Lucie est une battante, militante passionnée et passionnante, convaincue et tenace, tout au long de cette vie qui l’a conduite dans l’Aubrac en 1950, puis à Rodez et Bordeaux, avant son retour à Fives en 1980. Retraitée active, elle est fière de militer au bureau de l’Union des syndicats de retraités CGT du Nord et de représenter son syndicat au bureau du Coderpa (Conseil départemental des retraités et personnes âgées). Ce faisant elle ne rate pas une occasion de citer « son journal » - Liberté ou l’Humanité selon les situations. Tout cela n’est pas pour rien dans sa longévité. Comment mieux évoquer en quelques lignes ce que fut la longue et riche vie de Lucie qu’en citant cet ami qui salue en elle « une femme libre taillée dans le même bois qu’Olympe de Gouges et Louise Michel ». Liberté Hebdo a le plaisir de lui souhaiter un bon anniversaire et de saluer chaleureusement sa famille, ses trois enfants, six petits-enfants, dix arrière-petits-enfants.
Somme Le boom des budgets citoyens et participatifs
