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Lille-Fives

Les enseignants du lycée Césaire contre la suppression d’un CPE

par Philippe Allienne
Publié le 3 juin 2022 à 13:21 Mise à jour le 2 juin 2022

Ce mardi 31 mai dans la matinée, une vingtaine d’enseignants, CPE et assistants d’éducation du lycée professionnel Aimé-Césaire, à Fives (Lille), se sont rassemblés devant leur établissement pour protester contre la suppression d’un poste de conseiller principal d’éducation (CPE). Il s’agit d’un départ en retraite qui ne sera pas remplacé. « Nous avons appris [la suppression de ce poste] le 24 mars à l’issue d’un comité technique académique, alors que ce poste apparaissait vacant lors de la campagne de mutation des personnels », explique une des enseignantes en colère. Au rectorat, on rétorque que ce lycée bénéficie jusqu’ici de trois postes CPE alors que, selon les critères requis, la dotation ne devrait être que d’un et demi. Il plaide pour l’équité avec d’autres établissements. Mais le corps enseignant présente un autre point de vue en faisant valoir que le lycée Aimé-Césaire est classé en politique de la ville. « Les problématiques sont très complexes et il s’agit d’un lycée que l’on peut qualifier de difficile. Mais la plupart des professeurs ont choisi d’y exercer. » Sur un peu plus de 560 élèves, 60 % sont boursiers et 80 % sont issus de milieux défavorisés ou très défavorisés. Toujours selon les enseignants, les difficultés sont suffisamment importantes pour justifier les trois postes. Ils mettent notamment en avant le taux d’absentéisme (25 à 30 %), le nombre de sanctions disciplinaires qui touchent 20 % des élèves et de conseils de discipline. Pour eux, la suppression d’un poste ne pourrait qu’aggraver la situation.