Toujours pas de cause précise à l’effondrement, samedi dernier, de deux immeubles, aux 42 et 44 de la rue Pierre Mauroy dans le centre de Lille, qui s’est soldée par un mort. Que s’est-il passé précisément ? Personne, pour l’instant, ne peut le dire, et ce manque d’explication ne rassure pas les habitants d’autres logements anciens du même type, nombreux dans ce quartier et, au-delà, dans celui du Vieux Lille. La vétusté des habitations est-elle en cause ? A moins que la structure d’un des bâtiments ait été fragilisée par des travaux, notamment pour aménager un rez-de-chaussée à vocation commerciale ? La raison est-elle à chercher dans le sous-sol lillois dont on connaît depuis longtemps la fragilité en raison d’une présence permanente d’eau qui oblige d’ailleurs à effectuer, en certains endroits, des pompages permanents ? Les hypothèses sont nombreuses, auxquelles les experts ne se risquent pas de répondre tant que les enquêtes et expertises n’auront pas été menées jusqu’au bout. Le Centre scientifique et technique du bâtiment devrait notamment se voir confier une mission d’étude pour approfondir les causes et s’assurer surtout que ce type d’accident ne se reproduise. Seule consolation : la présence d’esprit d’un jeune locataire rentré dans la nuit et qui a permis d’évacuer, avant qu’il ne soit trop tard, une dizaine d’habitants, leur sauvant ainsi la vie. On déplore toutefois la mort d’un médecin de 45 ans, Alexandre Klein, à qui des amis avaient prêté un appartement pour week-end. Son corps a été retrouvé sous les décombres dans la nuit de samedi à dimanche. Il était psychiatre et chef du pôle santé mentale et addictologie de l’hôpital Techer à Calais.
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