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Communiqué de la section communiste de Denain

La faute d’Anne-Lise Dufour

Publié le 26 juillet 2022 à 15:10

Le parti communiste de Denain, fort de ses militants, de ses valeurs humaines et sociales, implanté depuis la deuxième guerre mondiale, constate avec détresse et désarroi, le virage politique de Mme Dufour Tonini (maire PS de Denain – ndlr) qui, durant la campagne des législatives du premier tour sur les réseaux sociaux, affirme « l’état dans lequel le PCF a laissé la ville. » Ce message est d’autant plus inacceptable qu’à l’époque Mme Dufour a eu la confiance des communistes Arthur Brabant et Patrick Leroy, mandats durant lesquels elle a été adjointe. Sous le mandat de Patrick Leroy, maire communiste, le groupe socialiste dont elle faisait partie, s’est abstenu sur l’ANRU (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine) qui consistait à l’amélioration des quartiers extérieurs de la ville implantant par la même occasion les zones franches. Cela n’a pas empêché les socialistes, Patrick Roy et Anne-Lise Dufour de bénéficier durant leur mandat des dossiers construits par les élus communistes. Les arguments invoqués par les socialistes étaient de rénover prioritairement le centre-ville. Mais tout cela était purement électoraliste. Les élus communistes ont construit depuis la deuxième guerre mondiale des infrastructures en direction de la culture et des sports : conservatoire de musique, médiathèque, musée, complexe sportif, piscine Gustave Ansart, implantation des zones franches, maisons de quartier, rénovation des écoles, commencement des travaux de l’ANRU avec la démolition des barres d’habitation du Faubourg Duchâteau. Aux dernières élections municipales, les communistes de Denain ont participé à la campagne de Anne-Lise Dufour, maire socialiste sortante. Nous étions tous d’accord pour faire barrage au RN. Madame Dufour entourée d’une équipe de socialistes, de jeunes, de communistes a été élue au premier tour. Que s’est-il passé depuis ? La mobilisation des communistes a permis la réélection des conseillers généraux sortants, Michel Lefebvre et Isabelle Denizon. Lors des législatives, la NUPES voit le jour. Les communistes en général et ceux de la 19ème en particulier, voient à travers cette alliance la possibilité d’un travail convergent autour de valeurs communes avec les socialistes, les verts et la FI. Ceci permettant des objectifs concrets à l’Assemblée de M. Chenu, représentant du RN ; mouvement politique d’extrême droite qui ne diffuse que haine et promesses mensongères. M. Chenu a d’ailleurs été débouté de sa plainte envers les syndicalistes CGT qui l’auraient soi-disant agressé lors d’une manifestation du 1er mai. Celle qui a toujours crié haut et fort que son cœur et ses valeurs sont de gauche soutient ouvertement M. Cherrier, candidat « Ensemble » de la majorité présidentielle lors les législatives. Celle qui a toujours clamé que son ennemi est le RN, prétend aujourd’hui que « Sébastien Chenu est un gars qui a de l’humour... On peut discuter avec lui... » Sur ce dernier point, une telle position permet d’assoir durablement le RN dans la 19ème Circonscription, allant à l’encontre des valeurs humanistes, écologiques et sociales toujours portées par la gauche. Mme Dufour préfère, comme elle l’a annoncé dans la presse, l’âge de la retraite à 65 ans. Elle ne dit mot sur la baisse du pouvoir d’achat ni sur l’augmentation des coûts énergétiques. Nous savons tous que le RN n’a jamais défendu les plus pauvres. C’est un mouvement politique d’extrême droite, issu directement d’une association fasciste d’après-guerre appelée « L’ordre Nouveau » créée par d’anciens SS et autres collabos. Les fondements de ce mouvement politique antirépublicain sont la haine de l’étranger, contre l’immigration, contre l’augmentation du SMIC, contre l’avortement, contre tous les conquis sociaux en général issus des luttes syndicales et politiques comme la création de la Sécu créée par Ambroise Croisat. C’est une régression des valeurs républicaines. La position de Mme Dufour est une faute grave !