Depuis des semaines, on les voit sur le marché de Douchy-les-Mines. Chaque samedi matin autour d’un stand aux couleurs des Jours Heureux, où le sourire de Fabien Roussel se modèle au gré du vent qui frappe les calicots installés par la section locale du PCF sur la belle place Paul-Éluard. De tracts distribués en signatures de soutien, le vent des Jours Heureux semble souffler de mieux en mieux dans cette localité du Denaisis, semant ses graines d’idées qui commencent à pousser. Témoigner de son vécu, débattre de propositions pour des jours meilleurs autour d’une bonne patate au four, tel était le bon menu au programme de cette soirée du 8 décembre dernier à l’initiative des communistes de Douchy invitant la population du secteur à intégrer le comité local des Jours Heureux lancé à la rentrée. L’apéritif fut costaud de témoignages divers et variés, d’une richesse émotionnelle certaine. Au nom de la section du PCF, Patrick Soloch plantait le décor d’une soirée voulant tourner la page de la morosité de l’ambiance générale planant sur le pays. « On ne nous parle que de racisme... jamais un mot sur les salaires et le pouvoir d’achat... » « À Usinor Denain, poursuivait encore le fils du sidérurgiste syndicaliste devenu maire de Douchy au début des années 80, Stanis Soloch, ce sont 14 nationalités qui produisaient les richesses dans une fraternité évidente... » L’emploi, le pouvoir d’achat, la fraternité allaient effectivement s’inviter au menu de la soirée.
D’une humanité communicative, l’abbé Jean-Marc Bocquet, à la tribune, exprimait sa présence comme un hommage au regretté père Joseph, « de toutes les luttes pour des jours heureux… ». La mémoire du père aux côtés des combats, entre autres des Gilets jaunes, était dans toutes les têtes. La présence du presbytère où il logeait, à proximité de la salle des fêtes où se tenait l’assemblée ajoutant encore à cet hommage. Un clin d’œil à « Pépone et Don Camillo », les maires communistes de Douchy, Michel Véniat, et son prédécesseur Michel Lefebvre, conseiller départemental accompagné d’Isabelle Denizon, élue à Rœux et au Département, soutien de Fabien Roussel, résumait cette évidente fraternité au-delà des croyances qui fait la fierté de Douchy-les-Mines. Côté témoignages, Mélanie, en lutte depuis des mois au sein de son entreprise de nettoyage, évoquait de façon poignante les combats de ces femmes de ménage « aux horaires explosés et salaires les plus bas ». « Elles relèvent la tête. » Mélanie aurait pu parler des heures des souffrances de ses collègues. Prenant le relais de sa parole, Patrick Brignoli et Danièle Dohey-Blaise, au bureau de la section, reliant le comité des Jours Heureux au programme du Conseil national de la Résistance, « un guide pour les communistes… » invitaient chacun à faire vivre au présent les mots de Lucie Aubrac, « résister se conjugue toujours au présent ». Pour inviter au débat, c’est ensuite le député du nord Alain Bruneel qui témoignait de tous ses combats citoyens du territoire. « Pour la défense de notre système de santé, la gratuité des transports, l’emploi des jeunes... » Autant de luttes menées sur le terrain dont il porte l’écho au sein de l’Assemblée nationale. « Nous, on a des remèdes pour la santé... Elle n’est pas une marchandise… » Les propositions de Fabien Roussel dans son programme pour les Jours Heureux sont venues ensuite alimenter la soirée où s’invitait la patate à la table. La patate dans l’assiette et dans le moral aussi. Le comité local des Jours Heureux de Douchy-les-Mines promet que l’appétit vient en mangeant et d’autres rendez-vous sont d’ores et déjà prévus pour faire connaître leurs idées.
Pour les rejoindre : contact au 06 81 64 59 03 ou sur le marché de Douchy chaque samedi.
