Bruaysis

18 mois d’inéligibilité pour Bernard Cailliau

par JACQUES KMIECIAK
Publié le 5 mars 2021 à 11:38

En 2017, Bernard Cailliau imaginait succéder à son mentor Serge Janquin (PS), sur les bancs de l’Assemblée nationale. Trois ans plus tard, l’ancien maire de Labuissière rêvait d’accéder au fauteuil majoral de Bruay-La-Buissière. Par deux fois, Ludovic Pajot et le Rassemblement national ont réduit ses espoirs à néant. La « descente aux enfers » se poursuit pour Bernard Cailliau, 62 ans. Le 12 février dernier, le tribunal administratif de Lille invalidait ses comptes de campagne et le déclarait inéligible pour 18 mois. La raison ? Son mandataire financier était l’un de ses colistiers ; ce que la loi interdit. Une « erreur de débutant », s’étonne la communiste Annick Duhamel qui a été sa directrice de campagne. Mais celle-ci de rappeler qu’il s’agit « d’une regrettable méprise administrative, et non d’une malversation financière comme le laisse scandaleusement sous-entendre Ludovic Pajot ».  En effet, Bernard Cailliau, dont la liste aurait été validée par la sous-préfecture de Béthune, confirme avoir financé « cette campagne sur ses fonds propres ». Un recours devant le Conseil d’État « n’étant pas suspensif et coûteux », il a décidé de ne pas faire appel. Ses frais de campagne (20 000 euros) ne lui seront pas remboursés. Démissionné de son poste de conseiller municipal à Bruay, il conserve toutefois ses attributions de conseiller communal à Labuissière (jusqu’en 2026) et de conseiller départemental (jusqu’en juin). Il ne pourra cependant pas se représenter aux Cantonales. Opposé à la loi El Khomri, ce sympathisant de Benoît Hamon avait quitté le PS en 2017. Bernard Cailliau n’en a pas fini avec la justice puisqu’il est convoqué, en avril, devant le tribunal correctionnel de Béthune pour une affaire d’utilisation frauduleuse de moyens communaux.

(Photo : Conseiller départemental, Bernard Cailliau ne pourra solliciter un nouveau mandat en juin. © Jacques Kmieciak)