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En soutien au PCF de l’Arrageois

Haro sur l’ultra droite

par JACQUES KMIECIAK
Publié le 10 novembre 2021 à 20:53

Ce vendredi, à l’appel de la Fédération du Pas-de-Calais du PCF, plusieurs dizaines de manifestants ont exprimé leur solidarité à l’endroit des communistes arrageois menacés par l’ultra droite.

Des affiches de propagande monarchiste collées dans la nuit, fin octobre, sur le local du PCF de l’Arrageois. Un message menaçant à caractère anticommuniste et xénophobe adressé via les réseaux sociaux à la section. La réaction ne s’est pas fait attendre. La sénatrice Cathy Apourceau a interpellé le préfet « pour demander à ses services de prendre très au sérieux cette affaire », souligne Hervé Poly, le dirigeant de la Fédération. Une plainte a été déposée par René Chevalier, le secrétaire de section, qui rappelle que « le racisme n’est pas une opinion mais un délit ». La manifestation organisée devant le siège du Parti rue de l’Hippodrome, constituait le point d’orgue de cette mobilisation naissante. La municipalité arrageoise (centre droit), le PS local, la France insoumise, dont le député Adrien Quatennens, l’Anacr, la FNDIRP, le Secours populaire, et de nombreux élus et militants communistes étaient présents.

Fier d’être communiste

Secrétaire national du PCF, Fabien Roussel a stigmatisé le climat délétère de cette campagne présidentielle « ou plutôt pestilentielle. Ça sent mauvais quand le racisme ou l’antisémitisme envahissent le débat politique car ça banalise le rejet de l’autre. En deux ans, 25 actes de vandalisme ont affecté le PCF, ses élus, ses locaux. L’extrême droite nous prend pour cible. Notre réponse se fera sur le plan des luttes et des idées, jamais par la violence ». Quant à René Chevalier, il a raillé ces nationalistes « venus lâchement, cagoulés et sans bruit, souiller les murs de la section », dénonçant au passage l’amalgame fait aujourd’hui entre l’extrême droite et le PCF. « Notre parti a été à l’origine de nombreux conquis sociaux (Sécurité sociale, etc.) contrairement aux fascistes qui sont aux ordres du grand patronat et de la sphère financière. C’est pour cette raison que je suis fier d’être communiste et que j’entends bien nettoyer nos rues de cette vermine négationniste », a-t-il lancé. Il veillera à ce que l’enquête aboutisse d’autant que ces nazillons ne seraient pas inconnus des services de police.

Jamais discuter, toujours combattre

Réagir aux provocations de l’ultra droite, n’est-ce-pas cependant mettre de l’eau à son moulin ? « Ça nous fait surtout de la publicité à nous communistes », réagit René Chevalier. « Le silence, c’était la stratégie adoptée au début du Front national. Ce n’est pas la solution. Je pense au contraire qu’il faut mener le combat idéologique. Il ne faut pas discuter avec les fachos, il faut les combattre d’autant qu’ils ont pignon sur rue aujourd’hui. Ils se sentent libérés. Bolloré et CNews leur servent la soupe », dénonce Hervé Poly.