Pas-de-Calais

Il faut un choix politique pour une revalorisation des salaires

Publié le 16 septembre 2022 à 14:36

Le constat est le même dans le Pas de Calais. Si la FSU se réjouit d’avoir été entendue pour ce qui concerne le recrutement des listes complémentaires dans le1er degré 24 contractuels et le service à temps plein de la majorité des stagiaires), elle craint des tensions à) court terme sur les remplacements. Le nombre de remplaçants est en effet déjà utilisé. Quelle sera la situation dans quelques semaines avec les maladies hivernales et le probable retour du covid n’arrangeront pas la situation dans quelques semaines à venir.

Dans le second degré, les stagiaires à temps plein et le recours aux contractuels ne suffisent pas. Un certain nombre d’établissements sont toujours en attente d’enseignants, en techno, en physique-chimie, en allemand en particulier...Mais il manque aussi des CPE et des psyEN...Et très vite se posera aussi la question du remplacement des congés de maternité, des départs à la retraite ou des congés maladie longs. « Est-ce qu’une rentrée se passe bien quand les concours de recrutement n’ont jamais enregistré un tel fiasco ?  » interroge la FSU. « Est-ce qu’une rentrée se passe bien quand des enfants réfugiés se voient toujours aujourd’hui dans le Pas-de-Calais interdits de scolarisation au mépris de la loi ? Et que dire enfin du nombre d’AESH qui reste insuffisant tant les besoins augmentent ? Est-ce qu’une rentrée se passe bien quand les salaires des personnels enseignants, CPE et psyEN sont parmi les plus bas de l’OCDE ? Les 3,5 % de hausse du point d’indice de juillet sont bien loin de compenser l’inflation et la seule perspective d’augmentation concerne à ce jour les débuts de carrière, mais rien sur les autres personnels ou plutôt si : l’ ajout de missions supplémentaires comme l’a indiqué le chef de l’État. »

Choix politique

Aux propos rassurants du ministre, la FSU répond que « cela ne s’appelle pas une revalorisation, c’est juste être payé normalement pour un travail supplémentaire ! » Pour elle, c’est 10% d’augmentation qu’il faut tout de suite et un plan de rattrapage du déclassement subi depuis trop longtemps. « C’est un choix politique, un choix de société pour redonner de l’attractivité aux métiers et garantir partout un service public véritablement au service de toutes et tous. » Quant aux AESH, « l’audience ministérielle de juillet a vu conforté le mépris de l’institution pour ces personnels indispensables. Il est pourtant urgent de leur permettre de sortir de la pauvreté avec un temps plein et une grille à partir de l’indice 355 dans l’immédiat. Nous signalons aussi la nécessité de mettre rapidement en paiement la prime REP+ pour les AED suite à la décision du Conseil d’État et de prévoir pour ces personnels aussi une revalorisation plus que nécessaire.  »