La mobilisation devrait s'intensifier pour exiger la libération de Georges Ibrahim Abdallah.Crédit photo : Jacques Kmieciak
Pas-de-Calais

Intensifier la mobilisation pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah

par JACQUES KMIECIAK
Publié le 4 novembre 2022 à 14:25

Pour arracher des griffes de l’État français le plus ancien prisonnier politique d’Europe, la mobilisation ne faiblit pas dans le Bassin minier.

Le 24 octobre 2022, Georges Ibrahim Abdallah entamera sa 39e année de détention dans l’Hexagone. Du jamais vu pour un prisonnier politique ! Vendredi 21, à Divion (Pas-de-Calais), à l’invitation des sections PCF de Divion et Houdain, des militants de tous horizons (PCF, LFI, CGT, SUD...) se sont engagés à maintenir la pression sur le gouvernement qui se refuse à le libérer sous prétexte que ce militant libanais de la cause palestinienne n’a jamais renié ses convictions anti-impérialistes et antisionistes.

Fondateur des Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL), il a été condamné à la prison à perpétuité à l’issue d’un procès truqué pour complicité dans l’assassinat, en 1982, d’un agent de la CIA et d’un autre du Mossad, les services secrets israéliens. Georges Ibrahim Abdallah est libérable, selon le Droit français, depuis 1999. Par deux fois, la justice a ordonné sa libération. Par deux fois, le gouvernement s’y est opposé alors que le Liban se dit prêt à l’accueillir. Après que le Collectif « Bassin minier » pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah ait rappelé les actions menées dans le Pas-de-Calais depuis 2012 (rassemblement au Mur des fusillés à Arras, occupation du Louvre-Lens, etc.), l’assemblée a décidé l’intensification de la mobilisation. Elle devrait se traduire par un appel à la Communauté d’agglomération de Béthune Bruay Artois Lys romane (CABBALR) et aux munici-palités du secteur à voter des motions exigeant sa libération. D’aucunes pourraient être conviées à élever ce militant de la cause palestinienne au rang de «  citoyen d’honneur » suivant ainsi l’exemple de Calonne-Ricouart et Grenay. Une attention particulière sera tout autant portée à la sensibilisation de la population autour de ce « scandale d’État » censuré par nos médias mainstream. Le lendemain, samedi 22 octobre, une manifestation réunissait, autour de l’exigence de sa libération, un millier de participants à Lannemezan (Hautes-Pyrénées) où est détenu Georges Ibrahim Abdallah.